Les partis de centre-droit PDC, PBD, PVL et PEV entendent se soutenir mutuellement aux élections fédérales de cet automne grâce à des apparentements. Les chefs et secrétaires généraux des quatre partis ont conclu une alliance dans ce sens.
Cette stratégie doit permettre de contre-balancer les désavantages du système électoral, a expliqué à Keystone-ATS le président du PVL Jürg Grossen, confirmant un article de la NZZ am Sonntag.
Car la conversion des parts électorales en sièges ne reflète jamais précisément la volonté des électeurs. Les formations politiques plus petites sont plutôt désavantagées par ce système. 'Nous essayons simplement de créer davantage d'équité par des moyens mathématiques', poursuit Jürg Grossen.
Les petits partis n'ont des chances de gagner des sièges que par des apparentements de listes. L'alliance voulue par les partis n'en est que la conséquence logique. Elle est avant tout de nature mathématique et ne concerne pas les contenus politiques. Il n'est donc pas prévu de mener des campagnes communes.
Autres options possibles
Au final, la décision de conclure des apparentements de listes appartient aux sections cantonales: à elles de voir si elles suivront les recommandations ou si elles choisiront d'autres options. 'Cela marchera dans certains cantons', selon Jürg Grossen. Dans d'autres, des discussions ont d'ores et déjà montré que l'alliance ne tiendra pas.
De plus, il est pensable pour le président du PVL que les quatre partis du centre collaborent, dans certains cantons, avec d'autres partis, comme les Verts ou le PLR. Ces fraternisations dépendront au cas par cas de la force des partis, très variable selon les cantons.
Cette entente est le fruit d'une rencontre entre les chefs de partis durant la session parlementaire d'hiver. Plusieurs discussions ont eu lieu au préalable entre les partis.
Rôle prépondérant
Dans les cantons où le Conseil national est élu à la proportionnelle, les partis peuvent décider d'associer leurs listes. Cette stratégie permet d'augmenter leurs chances de gagner des sièges, car face à d'autres listes, un groupe de listes associées est considéré comme une seule lors de la répartition des mandats.
Les apparentements peuvent nettement influencer un résultat électoral. En 2015, plus d'une vingtaine de sièges ont subi un changement au Conseil national en raison de cette stratégie, rappelle le politologue Daniel Bochsler dans la NZZ am Sonntag.
/ATS