Les numéros de téléphones suisses non identifiés doivent être bloqués. Le Conseil national a tacitement adopté vendredi une motion en ce sens. Le Conseil des Etats devra se prononcer.
Des cybercriminels utilisent de vrais faux numéros suisses, enregistrés sous une fausse identité ou une identité dissimulée, pour gagner plus facilement la confiance de leurs victimes, critique Priska Seiler Graf (PS/ZH) dans sa motion. Des criminels en bandes organisées ou des individus utilisent largement des numéros suisses enregistrés frauduleusement parce qu’ils savent que leurs victimes potentielles sont convaincues, à tort, de pouvoir retrouver les personnes qui se cachent derrière.
Un phénomène qui a pris de l'ampleur ces dernières années. Les conditions actuelles en Suisse permettent de contourner facilement de plusieurs manières l’obligation d’enregistrement. Pour la Zurichoise, il est nécessaire de disposer de moyens efficaces pour identifier systématiquement les abonnés.
Les opérateurs, en Suisse et à l’étranger, qui ont acheté des blocs de numéros de téléphone suisses et n’ont pas respecté l’obligation d’identification de leurs abonnés ne doivent plus avoir le droit d’acheter d’autres numéros et doivent être obligés de bloquer le numéro de leurs abonnés qui ne sont pas identifiés correctement.
Noms de domaines à protéger
Dans la foulée, le National a aussi soutenu une motion de Michael Götte (UDC/SG) demandant que les noms de domaine suisses (.ch et .swiss) ne soient attribués qu’à des personnes physiques ou morales clairement identifiées et que les autorités puissent bloquer techniquement et administrativement des noms de domaine en cas d’abus autres que les seuls cas où il est question d’hameçonnage ou de logiciels malveillants.
Dans la pratique, les obligations d’enregistrement ne sont pas assez respectées au quotidien. Les personnes qui déposent les demandes n’ont presque rien à craindre en cas d’enregistrement abusif.
/ATS