L'affluence de la 44e 'Fédérale' a dépassé les attentes des organisateurs, lesquels espéraient attirer 250'000 personnes. Près 255'000 amateurs de lutte ont assisté aux compétitions et 25'000 autres curieux sont venus visiter le site avant le début des festivités.
La saturation du trafic a pu être évitée, même au plus fort de la manifestation, samedi et dimanche, indiquent les organisateurs dimanche soir lors d'un point de presse. Des ralentissements momentanés ont été constatés aux abords des localités d'Estavayer et de Payerne (VD), mais ils ont été vite résorbés. L'appel à utiliser les transports publics a été entendu et tout le monde a pu rejoindre la fête à temps, ajoutent-ils.
Quelque 95'000 personnes ont gagné la place de fête en voiture, tandis que les bus-navettes ont véhiculé 22'000 passagers, précisent les organisateurs dans un communiqué dimanche soir. Environ 25'000 amateurs de lutte ont opté pour le train. Par ailleurs, 500 cars venant des quatre coins de la Suisse ont acheminé les visiteurs à l'aérodrome de Payerne, devenu pour l'occasion la plus grande gare routière du pays.
Surtout des bobos
Policiers, services sanitaires, pompiers fribourgeois et vaudois ont collaboré pour réaliser une partition sans fausse, déclare le chef de la gendarmerie fribourgeoise Philippe Allain. La police a dû intervenir pour 30 accidents de la circulation. Trois ont fait des blessés. Le dispositif était proportionné et nous avons pu faire face, assure-t-il.
Seize vols ont été signalés et quatre bagarres ont nécessité une intervention des forces de l'ordre. C'est minime pour une manifestation de cette ampleur, selon l'un des responsables de la sécurité.
Les services sanitaires n'ont pas non plus chômé tout au long de la 'Fédérale'. Au total, ils ont été sollicités à 1354 reprises, essentiellement pour de la 'bobologie', selon les organisateurs. Ainsi, quelque 200 blessures dues à des bris de verre et une centaine de malaises par jour en raison de la chaleur ont été recensées parmi le public. Quarante-cinq personnes ont dû être transférées à l'hôpital, dont neuf en urgence.
Le roi est Bernois
Quant au nouveau roi de la lutte, il s'appelle Matthias Glarner. Ce Bernois, âgé de 30 ans, a terrassé le grison Armon Orlik devant plus de 52'000 personnes rassemblées dans l'arène.
Professeur d'éducation physique, le vainqueur du jour s'est déjà maintes fois illustré au sein de la Fédération bernoise de lutte suisse en remportant pas moins de 108 couronnes, dont trois fédérales. Conformément à la tradition, il pourra emmener Mazot de Cremo, un taureau reproducteur de 1,80 mètres pour 1100 kilos.
Aucun des 27 lutteurs romands (sur 275) n'est parvenu à décrocher une couronne. Ils se sont toutefois battus vaillamment, de l'avis de leurs fédérations respectives, et 17 d’entre eux ont réussi à se qualifier pour les compétitions finales du dimanche.
/ATS