La loi Covid-19 doit être rapidement adaptée, pour répondre à l'évolution de la crise du coronavirus et de ses conséquences. Le Conseil national en est convaincu. Il est entré en matière mardi sur le projet. Mais il n'est pas unanime sur la nature des modifications.
Les divergences concernent notamment la question des cas de rigueur, les aides pour le sport ou les amendes d'ordre.
Les crises ne se financent pas avec un montant maximal fixé dans le budget. Il faut une stratégie à long terme, a relevé Cedric Wermuth (PS/AG). De nombreux entrepreneurs sont touchés par la crise, ils ont besoin d'une protection qui dure jusqu'à la fin de la pandémie, a ajouté Regula Rytz (Verts/BE).
Il ne faut pas abandonner les personnes particulièrement touchées par la crise, mais en même temps, l'argent ne doit pas être distribué sans but précis, a abondé Nicolo Paganini (PDC/SG). Le PLR craint pour sa part qu'à long terme, l'aide ne soit nécessaire non seulement aux cas de rigueur, mais aussi aux autres entreprises. Pour l'UDC, les cantons doivent aussi apporter leur contribution.
Nouvelle donne
Depuis l'adoption de la loi cet automne, la situation a nettement évolué, a relevé le ministre des finances Ueli Maurer. Des changements à court terme seront probablement encore nécessaires ces prochains mois et il y a un certain nombre d'inconnues auxquelles il faudra faire face. 'Nous devons adapter nos mesures', a expliqué le conseiller fédéral.
Après une entrée en matière incontestée, le Conseil national a entamé la discussion de détail. Elle porte sur le montant de l'aide aux cas de rigueur. Le Conseil fédéral prévoit une enveloppe totale d'un milliard de francs pour soutenir les entreprises dans cette situation.
Le seuil du chiffre d'affaires donnant droit à de tels soutiens serait de 100'000 francs. La commission du National voudrait le faire baisser à 50'000 francs.
/ATS