Les Verts demandent au Conseil fédéral de retourner à la table des négociations avec l'Union européenne (UE). Ils ont adopté samedi une résolution pour 'faire pression' sur le gouvernement afin qu'il cesse de repousser la recherche d'une solution.
La résolution - adoptée à une écrasante majorité - actualise la position des Verts sur le dossier européen, après que le Conseil fédéral a mis fin aux discussions sur un accord institutionnel avec l'UE, ont expliqué les dirigeants des Verts suisses lors de l'assemblée des délégués du parti tenue en ligne.
Valeurs communes
Les Verts constatent que 'la voie bilatérale s'érode inexorablement' (sans être morte pour autant) et que le Conseil fédéral 'refuse de faire son travail'. Il fait preuve d'un 'manque de courage' sur ce dossier, selon les mots du conseiller national genevois Nicolas Walder, vice-président et membre de la direction du parti. 'Nous attendons une feuille de route pour un plan B', a-t-il dit.
Les Verts considèrent qu'une grande partie des problèmes qui leur tiennent à coeur ne peuvent être réglés qu'à l'échelon européen: protection du climat et de la biodiversité, numérisation 'au service de l'être humain' d'abord et pas des multinationales, 'globalisation durable' et droits démocratiques. 'Mais cela ne signifie pas que nous acceptons tout ce qui nous vient de l'Europe', a précisé M. Walder.
De fait, certains délégués, romands en particulier, ont souligné un 'déficit démocratique' de l'UE et son orientation 'très atlantiste', ainsi que ses accords de libre-échange parfois déséquilibrés notamment avec l'Afrique.
Les trois options possibles
La résolution n'a pas valeur de proposition institutionnelle. En l'état, les Verts estiment que les trois options possibles (voie bilatérale, adhésion à l'EEE ou à l'UE) restent sur la table.
Cette résolution vient en complément et en appui du projet d'initiative populaire annoncé l'automne dernier par Les Verts et Opération Libero visant à forcer le Conseil fédéral à coopérer avec l'UE
/ATS