Jacques Nicolet, 51 ans, est le candidat de l'UDC Vaud à l'élection au Conseil d'Etat. Le conseiller national, agriculteur et président du parti a été désigné jeudi soir à Froideville (VD) par le congrès.
Le score du deuxième tour est clairement en faveur de Jacques Nicolet. Il a obtenu 95 voix contre 60 à Pascal Dessauges. Le perdant l'a immédiatement félicité pour sa victoire et a appelé le parti à se rassembler autour de lui afin de parvenir à reconquérir une majorité de droite au gouvernement vaudois lors du scrutin de fin avril.
Motivé comme jamais
'Ensemble, on va gagner, je serai le candidat de tous les membres de l'UDC. Je suis motivé comme jamais et nous allons reprendre notre siège au sein du gouvernement vaudois', a lancé Jacques Nicolet devant l'assemblée.
Lors du premier tour, Jacques Nicolet était arrivé en tête avec 75 voix, devant Pascal Dessauges (57 voix), Pierre-Yves Rapaz (13 voix) et Julien Cuérel (11 voix). Les deux derniers se sont alors retirés et ont appelé dans la foulée à soutenir Jacques Nicolet.
Alliance à construire
Une fois la candidature de Jacques Nicolet connue, les trois conseillers d'Etat PLR vaudois, Pascal Broulis, Jacqueline de Quattro et Philippe Leuba, sont arrivés dans la grande salle de Froideville, pour affirmer leur soutien au candidat UDC. Au début du congrès, le parti avait confirmé qu'il ne voulait une alliance qu'avec les libéraux-radicaux, en excluant tout rapprochement avec les Vert'libéraux.
Avant le vote, les quatre candidats s'étaient présentés devant le congrès. Jacques Nicolet a insisté sur sa large expérience politique qui a culminé avec la présidence du Grand Conseil. Cette fonction lui a permis d'étendre ses réseaux 'bien au-delà du parti' et de garnir son carnet d'adresses, a-t-il mis en avant.
Rassembleur écarté
Pour sa part, Pascal Dessauges a passé en revue ses différentes responsabilités, autant dans la vie civile, professionnelle ou militaire où il a fini colonel. Préfet du Gros-de-Vaud, il s'est présenté comme 'un rassembleur', comme l'homme qui a su ramener le calme lorsque l'UDC était en crise.
Julien Cuérel a mis lui en exergue ses compétences en matière de finances publiques. Il a davantage que les autres candidats pointé du doigt la détérioration des finances cantonales qu'il aurait la faculté de comprendre dans tous ses détails.
Retour raté
Pierre-Yves Rapaz a souligné de son côté que malgré son échec de 2011 face à Béatrice Métraux, il voulait se relancer et apporter son expérience pour la dure bataille que représente une campagne électorale. 'Je n'ai pas ma langue dans ma poche', a-t-il affirmé tout en relevant qu'il savait parvenir quand même à des compromis.
/ATS