Le nombre de viols et de contraintes sexuelles enregistrés par la police est resté stable en 2018. En revanche, le nombre de plaintes pour violence domestique a augmenté de 9%, selon l'Office fédéral de la statistique.
Depuis une dizaine d'années, les polices cantonales suisses enregistrent environ 600 plaintes pour viol et 600 plaintes pour contraintes sexuelles chaque année. Leur nombre est resté stable en 2018, a indiqué lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). L'institut précise qu'il ne s'agit que des cas recensés et que leur nombre ne reflète pas la violence dont sont victimes les femmes.
Les jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans représentent la tranche d'âge la plus touchée par les viols. En ce qui concerne les contraintes sexuelles, les mineures âgées de 15 à 17 ans, sont celles qui ont déposé le plus de plaintes l'an dernier.
Les personnes incapables de discernement et victimes d'actes sexuels sont aussi majoritairement des femmes. Plus de 80% des plaintes ont été déposées par des femmes. En 2018, le nombre de ces plaintes était stable par rapport à 2017.
Les cas de violence domestique ont, eux, augmenté l'an dernier avec plus de 18'000 infractions enregistrées. Cette hausse concerne principalement les voies de fait, les injures et les menaces.
Terre des Femmes consternée
Terre des Femmes déplore le nombre élevé de femmes et de filles tuées par des violences domestiques en Suisse. Elle demande à la Suisse de renforcer ses mesures contre ce type de violence.
La Suisse a ratifié la Convention d'Istanbul, la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. Le texte est entré en vigueur le 1er avril 2018 en Suisse.
Terre des Femmes demande encore à l’Office fédéral de la statistique de présenter séparément les données relatives à la violence à l’égard des femmes et des filles.
/ATS