Le dynamisme économique du canton de Vaud ne profite pas à tous. Sans les prestations sociales, les plus défavorisés auraient vu leur pouvoir d'achat baisser. 4,8% de la population active vaudoise vivrait dans la pauvreté.
Le conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard a présenté jeudi le Rapport social vaudois 2017, un document de 150 pages qui fait le point sur dix ans de politique sociale dans le canton. Pour la première fois, il mesure le taux de pauvreté à l'échelle du canton.
En 2014, 4,8% de la population active vaudoise vivait dans un ménage en situation de pauvreté et 14,1% était exposée au risque de pauvreté. Le calcul de ce taux de pauvreté est une première cantonale. Il s'élève à 7% au niveau suisse pour 2015.
'Cela semble indiquer que le phénomène n'est pas plus élevé dans le canton', s'est réjoui M. Maillard. Mais difficile de comparer les chiffres: les seuils sont les mêmes (2000 francs de revenu mensuel disponible pour une personne seule, 3780 pour un couple marié avec 1 ou 2 enfants), mais pas la méthodologie. Et les chiffres vaudois n'incluent pas les retraités, ce qui pourrait assombrir le tableau.
Le conseiller d'Etat en tire un premier enseignement: le filet social vaudois, qui s'est développé ces dix dernières années sous son impulsion, a permis de maintenir le pouvoir d'achat des plus défavorisés. Sans cela, le revenu disponible de 10% des ménages les plus pauvres aurait reculé de près de 10% entre 2006 et 2014.
/ATS