La savane africaine attend les visiteurs du zoo de Zurich

Girafes, zèbres et rhinocéros attendent les visiteurs du zoo de Zurich dès samedi dans une ...
La savane africaine attend les visiteurs du zoo de Zurich

La savane africaine attend les visiteurs du zoo de Zurich

Photo: Zoo de Zurich/Goran Basic

Girafes, zèbres et rhinocéros attendent les visiteurs du zoo de Zurich dès samedi dans une grande savane. Unique en Suisse, cette installation géante est flanquée d'un espace pour les hyènes. Certaines attractions restent encore inaccessibles à cause du coronavirus.

Inaugurée en catimini il y a deux mois en plein semi-confinement, la savane 'Lewa' couvre 5,6 hectares. Elle porte le nom d'une réserve naturelle kényane, partenaire du zoo de Zurich dans un programme de maintien d'espèces menacées en collaboration avec les habitants locaux.

'Classe mondiale'

D'un coût de 56 millions de francs, ce nouveau secteur du parc zoologique a été financé par des dons privés et des fondations. Le chantier a duré plus de deux ans. Il a réuni une centaine d'entreprises. 'C'est une installation de classe mondiale!', s'extasie le président du conseil d'administration Martin Naville, face aux médias réunis sur place mercredi.

'Sensibiliser la population sur la nécessité de sauver un monde animal menacé, c'est le rôle du zoo', ajoute le directeur Alex Rübel, qui partira à la retraite à la fin du mois. Il justifie ainsi cette attraction et l'arrivée à Zurich de nouveaux animaux, parfois en avion.

Gorges bluffantes de réalisme

Dix sortes de mammifères, trois types d'oiseaux et deux espèces de reptiles se côtoient de près ou de loin sur une surface atteignant près du quart du zoo fortement agrandi. On y trouve notamment des zèbres, des antilopes, des autruches, des rhinocéros et, clou du spectacle, des girafes. Ces dernières ne faisaient plus partie des pensionnaires du zoo zurichois depuis 1956.

Pour accéder à la savane, les visiteurs descendent d'abord dans des gorges artificielles d'un réalisme bluffant, où ils découvrent des perroquets aux sons improbables. Dans le prolongement, on accède à la 'maison' que girafes réticulées et rhinocéros blancs habitent parfois: une installation discrète de 2400m2 au plafond translucide, qui se fond dans le paysage.

La 'maison' abrite aussi des rats-taupes nus, espèce aveugle et ultra-hiérarchisée qui vit confinée dans un réseau de petites galeries. Elle permet aussi d'organiser des dîners exclusifs avec vue sur les animaux de la savane. A l'étage inférieur se trouvent un espace didactique sur les rhinocéros et une salle de présentation de films encore inaccessible pour cause de mesures sanitaires.

En lisière de forêt

La visite se poursuit à l'extérieur. On s'arrête d'abord parmi les suricates, avant de déambuler sur une place de village africain reconstituée. De là, on accède à la promenade qui surplombe la savane, permettant de se retrouver nez à nez avec les girafes. Les animaux y vivent entourés par un panorama forestier, au milieu d'un millier de plantes et d'arbres.

Quatre baobabs d'une hauteur de 19 mètres dominent l'espace. Ce sont, bien sûr, des faux. Construits en métal et en béton, mais remarquablement maquillés, ils contiennent de la nourriture accessible aux animaux grâce à des trous. Ces géants sont 'pilotés' à distance.

Hyènes tenues à l'écart

Plus loin, le chemin aboutit à un parc séparé aux rochers impressionnants. On y découvre des hyènes et des porcs-épics.

De l'autre côté du 'village', un grand champ destiné aux bovins africains complète le tableau. Pour le moment, il est toutefois occupé par des tables de terrasse pour permettre aux visiteurs de se sustenter en respectant les distances prescrites par le Conseil fédéral.

Restrictions liées au virus

De manière générale, le zoo a pris d'importantes mesures de protection contre le coronavirus: visite à sens unique des grandes et fermeture des petites installations intérieures, limitation du nombre de visiteurs quotidiens à 5800 personnes et à 3000 visiteurs simultanés.

Pour la savane, les réalités du virus excluent pour l'instant plusieurs offres prévues. Parmi elles, il sera, un jour, possible de dormir dans des tentes montées spécialement afin d'y passer la nuit en entendant le cri des hyènes. Nourrir soi-même les girafes et s'occuper d'un animal durant une demi-journée font aussi partie des activités encore impossibles.

/ATS
 

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