Trois ans après le séisme qui a secoué le Népal, la reconstruction se poursuit. Sur les 32 millions de francs qu'elle avait récoltés, la Chaîne du Bonheur en a déjà affecté 29. A ce jour, 1760 maisons ont été reconstruites et 2300 sont en cours de reconstruction.
Des dispensaires et des canaux d’irrigation ont également été construits ou réhabilités. La Chaîne du Bonheur estime que la totalité des dons récoltés seront investis d’ici fin 2019 pour fournir de l’aide aux populations touchées, a-t-elle indiqué mardi.
Environ un quart du montant disponible a été utilisé pour l’aide d’urgence dans les premiers mois après la catastrophe. Les organisations non gouvernementales (ONG) partenaires de la Chaîne du Bonheur se sont lancées ensuite dans la réhabilitation des petits commerces et la relance agricole, ainsi que dans la reconstruction.
Le tremblement de terre qui a frappé le Népal le 25 avril 2015 et sa puissante réplique du 12 mai ont détruit plus d’un demi-million de maisons, des milliers d’écoles et de centres de santé. Cette catastrophe a affecté la vie de huit millions de Népalais, soit plus d’un quart de la population du pays, rappelle la Chaîne du Bonheur.
Dans la ligne de la politique gouvernementale, la Fondation recommande que la reconstruction soit co-pilotée par les populations directement touchées par la catastrophe. Les ONG partenaires s’engagent à ce que les bénéficiaires soient entendus et deviennent parties prenantes dans l’aide qu’ils reçoivent.
A l’écoute de la population
La Chaîne du Bonheur a mené une étude collective avec ses dix ONG partenaires suisses actives au Népal pour s’assurer que les populations qu’elles soutiennent participent aux projets de reconstruction et soient informées en continu de l'avancée des travaux.
Cette opération se fait par la création de comités d’usagers, par la publication de posters explicatifs, par l’installation de boîtes à idées, par l’utilisation des médias sociaux, de la radio, TV, etc.
'Il faut écouter les populations. Toujours. Elles sont mieux placées que nous pour décider de l’aide dont elles ont besoin. Il faut leur dire ce que nous voulons faire de l’argent que nous avons collecté et nous assurer que cet usage corresponde toujours à ce qu’elles considèrent comme prioritaire', relève David Dandrès, responsable de programmes humanitaires à la Chaîne du Bonheur, cité dans le communiqué.
Application innovante
La Fondation soutient également une approche innovante au Népal avec le développement d’une application en ligne. Elle permet à chacun d’observer en continu la progression de la reconstruction de maisons soutenue par deux des ONG suisses. Des observateurs ont été formés au sein de chaque communauté. Ils sont chargés de suivre, à intervalles réguliers, la progression de la reconstruction.
/ATS