L'acte de réunion du Valais à la Confédération, signé le 4 août 1815, est au coeur d'une exposition sur les relations du Valais avec ses voisins. Le rattachement du canton à la Suisse n'était pas l'unique solution.
L'acte exposé est bref. Cinq articles suffisent à faire entrer la République du Valais dans la Confédération. Le Valais en devient le vingtième Etat. Le dernier article précise que cette réunion est 'définitivement arrêtée à perpétuité'.
Pourtant le choix de la Suisse n'était, à l'époque, qu'une solution parmi d'autres. L'exposition 'Passez à l'Acte', présentée du 7 août au 31 octobre à la médiathèque du Valais à Sion, veut rappeler et montrer que les relations du Valais avec ses voisins ont été multiples, a déclaré l'archiviste cantonal Alain Dubois.
Des alliances multiples
Les cols alpins ont toujours constitué l'intérêt et la convoitise des voisins. Ils sont au centre des relations valaisannes durant six siècles. En 1252 déjà, l'évêque de Sion conclut un accord avec Berne pour contrer les visées expansionnistes de la Savoie.
Durant la réforme, le canton fait alliance avec les cantons catholiques, mais renouvelle aussi son alliance avec Berne. Et sous l'Ancien Régime, il conclut un accord de paix perpétuelle avec la France. Une alliance avec le duché de Milan en 1495 consacre la liberté de commerce et la sécurité des transports entre les deux partenaires.
Le Valais s'est toujours montré pragmatique pour sauvegarder son indépendance. Face à ses voisins, aussi puissants soient-ils, il a toujours montré un souci de défendre ses intérêts politiques, économiques et militaires.
Pressions politiques
L'histoire s'est précipitée avec la Révolution française. Entre 1798 et 1815, le Valais a connu une succession de six régimes politiques. Il y eut une république valaisanne, une république indépendante, un département français du Simplon ou une période d'occupation.
A la chute de Napoléon, le Valais, alors département du Simplon, est occupé par les troupes autrichiennes. L'empire austro-hongrois a tout intérêt à faire de la Suisse un Etat neutre, servant de tampon. Les vainqueurs font alors pression sur le Valais pour qu'il demande son rattachement à la Confédération. C'est finalement l'option choisie, même si le Haut-Valais aurait préféré un retour à l'ordre ancien.
Réaffirmation
Le Valais actuel n'a pas à regretter les deux cents ans d'histoire commune avec la Suisse. Le Conseil d'Etat valaisan in corpore a tenu à signer mercredi une déclaration qui confirme, deux siècles plus tard, le caractère visionnaire de cette réunion.
Le gouvernement valaisan 'constate que la vision exposée en cinq brefs articles de réunion a été et demeure profitable aux deux parties contractantes. Il ne doute pas qu'il en aille de même dans le futur'. 'Le Valais vit au quotidien avec la Suisse un partenariat qu'il nous plaît d'animer et de renforcer.'
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/ATS