Le nombre de personnes qui ont sollicité de l'aide après un acte criminel a augmenté en 2016. Les centres d'aide aux victimes ont enregistré 35'189 consultations, soit 1406 ou 4% de plus que l'année précédente. Trois quarts des victimes sont des femmes.
Le nombre de consultations s'est accru de deux tiers depuis 2001. Trois quarts des victimes sont des femmes et une victime sur cinq est mineure, selon les chiffres publiés lundi par l'Office fédéral de la statistique (OFS).
La moitié des consultations concernent des infractions où la victime a subi des lésions corporelles ou des voies de fait. Un tiers des victimes se sont adressées à un service de consultation en raison d'un chantage, d'une menace et/ou d'une contrainte et une consultation sur dix a été sollicitée pour une personne victime de contrainte sexuelle ou de viol.
En 2016, 15'706 consultations ont été menées en relation avec des victimes ayant souffert de la violence exercée par leur conjoint, leur famille ou leur parenté. La consultation a été sollicitée en raison de lésions corporelles ou de voies de fait dans six cas sur dix. Un cas sur quatre concernait un délit sexuel. L'auteur était presque toujours (96%) un membre de la famille ou de la parenté.
Demandes d'indemnisation en hausse
En 2016, les instances cantonales d'indemnisation ont évalué 1338 demandes d'octroi de prestations à des victimes et en ont accepté 53%. La violence subie et la violence exercée varient fortement selon le sexe: 38% des victimes et 82% des auteurs présumés étaient des hommes.
Le nombre de demandes a progressé de deux tiers depuis l'introduction de la statistique (2000: 800, 2016: 1338). Victimes masculines et féminines se distinguent quant aux infractions dont elles ont souffert: un peu plus de la moitié des hommes ont subi des lésions corporelles et un sur dix a été victime d'un délit sexuel. La part de ces deux infractions se montait à environ un tiers chez les victimes féminines.
Sur les 6,3 millions de francs de prestations d'indemnisation et de réparation morale allouées en 2016, 3,6 millions de francs ont été accordés à 429 femmes et 2,7 millions de francs à 284 hommes.
Recul des prestations versées
Un tiers de ces prestations sont allées aux proches des victimes d'homicides, un autre tiers à des victimes de lésions corporelles et un quart à des victimes de délits sexuels. Les prestations versées ont reculé d'un tiers depuis 2000, alors que le nombre de demandes acceptées est resté le même (2000: 11 millions de francs; 2016: 6,3 millions).
La révision de la loi sur l'aide aux victimes en 2009 a entraîné un abaissement des montants maximaux accordés aux victimes (70'000 francs) et aux proches (35'000 francs) et la suppression de l'indemnisation et la réparation morale après une infraction commise à l'étranger.
/ATS