Entre 700 et un millier de fonctionnaires vaudois ont manifesté jeudi à Lausanne pour défendre leurs retraites. Ils ne veulent pas du plan de révision de la Caisse de pensions de l'Etat de Vaud (CPEV).
'Non à l'augmentation de l'âge de la retraite' ou encore 'On lâche rien' disaient les banderoles et les autocollants portés par les manifestants. Parti de Chauderon, le cortège s'est rendu devant les locaux de l'Autorité de surveillance LPP et des fondations de Suisse occidentale (ASSO), qui valide les plans de prévoyance et fait de 'fantastiques prévisions', a ironisé un orateur.
Les fonctionnaires sont descendus dans la rue à l'appel des trois syndicats de la fonction publique: FSF, SSP et SUD. 'Il est essentiel de se mobiliser aujourd'hui et demain contre la péjoration des retraites futures', a lancé Cyrille Perret, de la FSF.
Retraite deux ans plus tard
Le conseil d'administration (CA) de la CPEV veut revoir les prestations de la caisse pour garantir les futures rentes et parvenir à une couverture de 80% dans les délais exigés. Son plan de prévoyance 2019 propose de reculer l'âge de la retraite de deux ans, par exemple de 60 à 62 ans pour les policiers, de reporter l'âge terme à 65 ans (63 ans aujourd'hui) et d'accorder une rente de plein droit après 40 ans de service (au lieu de 38).
Pas question pour les syndicats qui rappellent que la caisse se porte bien et que le dernier plan de recapitalisation ne date que de 2013. Cet automne, ils ont lancé la mobilisation et ont entamé des négociations, le 15 novembre dernier, avec le Conseil d'Etat.
Agir sur les cotisations
Le gouvernement propose d'agir par le biais d'une hausse des cotisations des employés, ce qui est inacceptable, plaident les syndicats. 'Sa solution est d'augmenter les cotisations d'environ 3%. Pour un salaire brut de 65'000 francs par an, cela représenterait une cotisation supplémentaire de 1400 francs', a calculé David Gygax, secrétaire au SSP. 'Ce n'est pas à la fonction publique de payer, c'est à l'employeur'.
Pour les manifestants, le Conseil d'administration souhaite couper la main droite, et le gouvernement la main gauche. 'Le plan du CA ou du Conseil d'Etat, c'est pareil, à la poubelle', ont-ils clamé.
/ATS