Le nombre de stations d'épuration (STEP) participant au programme de monitorage de la Confédération du Sars-Cov-2 dans les eaux usées sera réduit de 50% au 1er janvier 2023. La surveillance ne portera plus que sur 44% de la population, contre environ 70% actuellement.
Environ 50 STEP continueront de voir leurs eaux usées prélevées trois fois par semaine, contre 100 auparavant, indique jeudi un porte-parole de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) à Keystone-ATS, confirmant une information du portail Heidi.news.
Selon Heidi.news, des raisons budgétaires expliquent cette décision. 'L'OFSP évalue en continu le ratio coût/bénéfice des projets de surveillance des maladies infectieuses, dont le Covid-19, afin de garantir la meilleure surveillance possible', explique pour sa part le porte-parole. Il précise que les décisions budgétaires sont du ressort du Parlement.
Selon l'OFSP, ce choix a été 'délibérément fait de manière à obtenir une estimation aussi optimale que possible de la situation épidémiologique avec les ressources et les STEP disponibles'.
Dans chaque canton
La sélection des STEP restantes se fera de manière à ce que des prélèvements continuent d'être effectués dans chaque canton, assure l'office. En collaboration avec les cantons, les stations ont été choisies 'de manière à ce que le programme de surveillance des eaux usées couvre également en 2023 une part aussi élevée que possible de la population totale en Suisse'.
'En outre, nous avons veillé à ce que la sélection soit la plus représentative possible', précise l'OFSP. Celle-ci tient compte de facteurs socio-démographiques et géographiques (ville versus campagne, différentes régions linguistiques, tourisme), ainsi que de la haute qualité des données.
Les cantons sont libres d'étendre le monitorage à d'autres STEP s'ils en supportent les coûts, ajoute l'OFSP. Toutefois, certains cantons ont déjà réduit au cours de cette année le nombre de stations impliquées dans le système de surveillance.
Les cantons réduisent
Dans le canton de Vaud, le médecin cantonal a par exemple décidé de réduire le nombre de stations d'épuration participantes. A Genève, la STEP d'Aïre couvre la majeure partie de la population cantonale, raison pour laquelle il a été décidé de ne plus intégrer les deux autres stations.
D'une manière générale, la situation épidémiologique continuera d'être observée grâce à quatre indicateurs: la surveillance des eaux usées, la déclaration des cas testés, le système de déclaration Sentinella, ainsi que la surveillance des variants viraux par séquençage, relève encore l'OFSP.
/ATS