La partie de poker se jouera en fin de scrutin le 9 décembre. En annonçant qu'elle ne se représentera pas, Eveline Widmer-Schlumpf épargne bien des désagréments à ses collègues du Conseil fédéral. La bataille ne portera que sur son siège et celui du chancelier.
Si tous les ministres se représentent, l'élection visant au renouvellement du gouvernement se déroule par ordre d'ancienneté des conseillers fédéraux en place. Seule Doris Leuthard siège depuis plus longtemps qu'Eveline Widmer-Schlumpf à l'exécutif.
Si cette dernière s'était maintenue dans la course, les grandes manoeuvres auraient commencé dès le deuxième scrutin. En fonction des résultats, et notamment si l'UDC ne parvient pas à obtenir son deuxième ministre, l'affaire aurait pu se compliquer pour les autres conseillers fédéraux.
L'Assemblée fédérale aurait ensuite été appelée à trancher le sort, dans l'ordre, de l'UDC Ueli Maurer, du PLR Didier Burkhalter, du PLR Johannes Schneider-Ammann, de la socialiste Simonetta Sommaruga et du socialiste Alain Berset. Aucun n'aurait pas été assuré d'une réélection sans opposant.
Bataille pour le 7e siège
Le retrait de l'unique représentante du PBD change la donne. L'Assemblée fédérale procédera à l'élection de tous les ministres sortants avant de pourvoir le siège laissé vacant. Même s'il n'est pas totalement exclu que des opérations soient lancées durant les six premiers scrutins, la bataille se concentrera sur le septième siège.
Les parlementaires diront alors s'ils choisissent un des poulains démocrates du centre et lequel. L'éventualité d'une contre-candidature du centre-droit semble pour l'instant écartée. Mais la gauche, le PDC, le PBD et le PLR ont jusqu'au 9 décembre pour peaufiner leur stratégie.
Une fois cette élection passée, l'Assemblée fédérale pourra pourvoir le siège laissé vacant par la chancelière de la Confédération, la démocrate-chrétienne Corina Casanova. Seul le PDC est pour l'instant sorti du bois en présentant Walter Thurnherr. Les autres partis pourraient faire valoir des prétentions. Le résultat de l'élection précédente pourrait peser dans la balance.
/ATS