Abus commis par un enseignant valaisan: recours rejeté

Le Tribunal fédéral a rejeté le recours d'un enseignant valaisan condamné pour des actes d'ordre ...
Abus commis par un enseignant valaisan: recours rejeté

Abus commis par un enseignant valaisan: recours rejeté

Photo: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Le Tribunal fédéral a rejeté le recours d'un enseignant valaisan condamné pour des actes d'ordre sexuel sur des élèves mineurs. Il avait écopé de 40 mois d'emprisonnement ferme et d'une interdiction professionnelle pour cinq ans.

L'information a été donnée par la Radio suisse romande. L'homme avait été condamné pour des faits survenus dans une école de Sierre entre 2011 et 2013. Lors d'expériences 'd'éveil aux sens', il avait amené des élèves de 11 à 13 ans à se déshabiller et les avait observées en cachette. Il avait organisé aussi des 'dégustations de fruits' au cours desquels il avait placé son sexe dans la bouche de ses victimes qui avaient les yeux bandés.

Dans un arrêt de 30 pages, le Tribunal fédéral a rejeté tous les arguments du recourant, qui contestait tous les points du jugement. A commencer par l'affirmation selon laquelle il aurait été dans l'incapacité de suivre les débats de première instance. La cour souligne qu'elle est liée par les constatations de fait du Tribunal cantonal.

Pas d'arbitraire

Les juges de Mon Repos ont aussi réfuté la remise en question de la crédibilité des victimes ainsi que le grief d'arbitraire. L'enseignant contestait qu'il ait pu voir certaines fillettes nues, compte tenu de la disposition des lieux, ou qu'il ait mis son sexe dans la bouche d'autres.

En outre, la Cour de droit pénal n'a pas retenu une violation de la présomption d'innocence. Elle constate que la justice valaisanne ne s'est pas écartée de l'expertise psychiatrique en retenant un risque de récidive 'moyen'. Le principe d'accusation a été également respecté dans la mesure où la référence aux années scolaires était suffisante pour situer les faits.

Le recourant contestait encore le caractère sexuel des actes de voyeurisme, puisqu'il n'a pas touché les élèves et que celles-ci n'étaient conscientes d'être observées. Les juges fédéraux relèvent que ces 'expériences' étaient bel et bien organisées par l'enseignant afin de lui procurer une excitation sexuelle.

En outre, la prise de conscience ultérieure était de nature à perturber le développement des victimes. Dans ces conditions, le recours a été intégralement rejeté. (arrêt 6B_123/2020 du 26 novembre 2020)

/ATS
 

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