Les naissances se sont succédé chez les singes d'Amérique latine du zoo de Bâle. Un titi roux, un atèle et trois pinchés à crête blanche ont vu le jour ces dernières semaines. Un des trois pinchés à crête blanche n'a toutefois pas survécu.
Ces heureux événements ne doivent pas faire oublier que la situation des singes d'Amérique latine dans leur milieu 'est malheureusement moins réjouissante', a indiqué jeudi le zoo de Bâle.
Les pinchés à crête blanche ne se trouvent plus que dans la partie nord-ouest de la Colombie, le titi roux dans l'ouest du Brésil et dans l'est du Pérou. Quant à l'atèle de Geoffroy, son habitat est réparti en Amérique centrale. La situation des trois espèces est jugée critique dans leur espace naturel et leur avenir est incertain.
Programme de protection
Depuis 2012, le zoo de Bâle s'est engagé dans le programme 'Proyecto Mono Tocon' de protection du titi roux et d'une espèce encore plus menacée, le titi des Andes. Ce projet vise à faire accorder le statut de protection officielle à des territoires stratégiques tout en sensibilisant la population à la protection des espèces.
Les pinchés à crête blanche et les atèles sont menacés d'extinction. Le 'péril numéro un' pour les singes d'Amérique latine est la disparition de leur espace vital en raison de la déforestation, explique le zoo. Les forêts ont été remplacées par des surfaces agricoles. La chasse est aussi responsable du recul des populations de singes.
Diversité génétique
Beaucoup de pinchés à crête blanche ont été capturés dans les années 1960 et 1970 pour les besoins de la recherche en Europe. C'est ainsi que la population des zoos s'est constituée. C'est aussi la raison pour laquelle la diversité génétique est désormais plus grande dans les zoos que dans les milieux naturels.
Les animaux dans les zoos serviront à de futures réintroductions. Ils pourraient ainsi théoriquement enrichir les populations sauvages.
/ATS