Il faut pouvoir abattre au plus vite les loups au comportement difficile ou qui causent des dégâts. Tel est l'avis du gouvernement grison qui demande à la Confédération de réviser en ce sens la loi fédérale de la chasse.
Dans sa lettre adressée à Berne, le Conseil d'Etat grison demande aux autorités fédérales de prendre des mesures urgentes 'pour affronter l'évolution indésirable constatée dans la cohabitation avec le loup'. La population de ces canidés est en forte augmentation dans le canton, ce qui entraîne de plus en plus de dégâts parmi les animaux de rente, écrit jeudi l'exécutif grison.
Rien qu'en janvier et en février, 30 moutons ont été la proie de loups, à proximité des étables et à l'intérieur des enclos. A titre de comparaison, ils étaient 55 pour l'ensemble de l'année dernière.
Tolérance en danger
La tolérance et la bonne volonté à l'égard du loup disparaîtra au sein de la population si la Confédération ne prend pas les mesures qui s'imposent pour provoquer un changement de comportement de l'animal, estime le gouvernement grison.
La révision partielle de la loi fédérale sur la chasse est en cours. Elle doit en principe assouplir la protection des loups, des cygnes et d'autres animaux protégés. Critiquée par la gauche et les organisations de protection de l'environnement, qui la rejettent, elle l'est aussi par l'UDC, les opposants aux loup, les paysans et le canton du Valais, qui estiment qu'elle va trop loin.
Le Conseil fédéral propose notamment d'autoriser la réduction la population d'animaux sauvages protégés si ces derniers causent des dégâts importants, mettent l'homme en danger ou menacent la diversité des espèces. Cet assouplissement concernerait les bouquetins et les loups. D'autres espèces comme le cygne, le lynx ou le castor pourraient être ajoutés à la liste par voie d'ordonnance.
/ATS