Moins de bébés sont nés en 2016: le nombre total de naissances a baissé de 900 en une année (-1,1%). En revanche, les naissances hors mariage et les reconnaissances de paternité continuent d'augmenter, les Suisses étant moins enclins à se marier.
Sur les 85'600 naissances enregistrées l'an dernier, plus de trois quarts ont eu lieu dans le cadre du mariage. Cette part est en baisse. Inversement, les naissances hors mariage sont passées de 19'800 en 2015 à 20'200 en 2016 (+2,1%) et continuent ainsi de croître, indiquent les chiffres provisoires de l'Office fédéral de la statistique (OFS) sur le mouvement naturel de la population en 2016, publiés lundi.
Avec 19'900 cas, les reconnaissances de paternité suivent la même courbe ascendante (+2,1%). Les Suisses ont également légèrement plus recours à l'adoption: 355 cas ont été recensés l'an dernier, contre 329 en 2015. Il s'agit en grande partie d'adoptions 'intrafamiliales', c'est-à-dire lorsque l'adoption se fait par l'un des beaux-parents, précise l'OFS.
En Suisse, chaque femme en âge de procréer donne en moyenne naissance à 1,5 enfant, un chiffre qui 'confirme la stabilité de la fécondité' dans le pays. Une femme est en moyenne âgée de 30,9 ans à la naissance du premier enfant.
Le mariage a moins la cote
Si les naissances hors mariage augmentent, c'est parce que les Suisses tendent à moins s'unir. Au cours de 2016, 40'800 mariages ont été célébrés, soit un recul de 1,5% par rapport à l'année précédente.
Depuis le milieu des années 1990, le nombre des mariages s'élève à environ 40'000 par an, tandis que la population continue d'augmenter. La propension à se marier est par conséquent en baisse, note l'OFS.
En revanche, les unions entre personnes de même sexe ont pris l'ascenseur: 700 couples ont choisi le partenariat enregistré (+2,9%). La progression est forte chez les couples d'hommes (+13%), alors que les unions entre femmes a diminué de 14,2%.
Egalement en baisse, le nombre de divorces (-1,1%). Toutefois, si les comportements observés en 2016 se poursuivent ces prochaines années, on estime que deux mariages sur cinq (40,9%) pourraient se terminer un jour par un divorce, selon l'OFS.
Décès: retour à la normale
Après la surmortalité enregistrée en 2015 en raison de la grippe et la canicule, le nombre provisoire de décès revient à des valeurs de référence: on est passé de 67'600 cas en 2015 à 64'600 l'an dernier. Cette baisse s'observe dans toutes les classes d'âge.
/ATS