La nouveauté est présentée comme une petite révolution pour le tissu de production horlogère : l’entreprise chaux-de-fonnière Roxer va mettre sur le marché un objet qui doit bannir l’ennemi numéro un de la précision helvétique, la poussière. Et ce, jusque dans les plus petits ateliers d’horlogerie : des flux laminaires – autrement dit des espaces de travail purifiés – qui seront beaucoup moins encombrants que ceux utilisés aujourd’hui par l’industrie. « L’encombrement était un problème, la puissance utilisée était aussi parfois un souci. En amenant une taille beaucoup plus restreinte, on s’est rendu compte qu’on pouvait répondre à un besoin dans l’horlogerie : mettre la qualité hors poussière partout », explique Christophe Giorgis, le directeur général de Roxer.
Christophe Giorgis : « On s'est rendu compte qu'on pouvait répondre à un besoin dans l'horlogerie. »
Les prototypes de ces enceintes, qui prennent place sur une simple table, ont été développés en collaboration avec l’entreprise biennoise Sardi et présentés ce jeudi à La Chaux-de-Fonds. Ces dispositifs aménagent des espaces de travail sans poussière de 20 ou 50 centimètres sur 30 centimètres. L’entreprise, qui fabrique jusqu’à « plus de 100 flux laminaires par an », espère ainsi étendre son marché. Car « on sait qu'une seule poussière peut, sur une série de montres, demander des dizaines d’heures de travail supplémentaire.
« Une seule poussière peut engendrer des dizaines d'heures de travail supplémentaire. »
Le prix d’un flux laminaire en version « micro » ou « nano » tournera autour de 6000 francs. Les premières séries seront sur le marché après l’été. Roxer vise l’horlogerie, mais aussi d’autres secteurs industriels. /vco