Le dernier numéro de la Nouvelle Revue neuchâteloise s’intéresse à l’évolution du village au fil du temps, à l’heure où la Commune fête ses 200 ans.
Le clocher du temple de La Chaux-du-Milieu a la particularité d'être en forme de bulbe.
L’histoire de La Chaux-du-Milieu est désormais posée sur le papier. La Nouvelle Revue neuchâteloise consacre son dernier numéro au village qui fête son 200e anniversaire en 2025. La Commune politique de La Chaux-du-Milieu est effectivement née en février 1825, mais la région n’a rien d’un désert avant cela. Une charte évoque déjà une présence sur le territoire en 1310. Le document est signé par le comte Rodolphe IV et accorde le droit d’établissement à une famille de Morteau dans cette région qui s’appelait alors « La Chaux d’Ecoublon », indique Clément Zill, l’auteur principal de ce numéro consacré à La Chaux-du-Milieu.
Clément Zill : « Ça montre que le territoire a été colonisé il y a très longtemps […] en particulier par des gens de Morteau et du Val-de-Travers. »
Cette charte est la première attestation écrite du lieu, utilisé dans un premier temps comme destination d’estivage pour les troupeaux. Le peuplement se fera lentement. Les conditions de vie sont rudes, écrit Clément Zill. « Aux XVIe et XVIIe siècles, la population était livrée à elle-même face à une grande pauvreté, aux épizooties, à un manque de nourriture et d’appui médical », explique-t-il. Dans ce numéro, on apprend également que des troupes autrichiennes, sur les traces de Napoléon, ont été hébergées durant un mois dans le village en 1813, soit 10'000 hommes et 4'000 chevaux.
« Ces troupes alliées ont passé par ici. »
L’ouvrage évoque ainsi l’histoire du lieu, mais il met aussi en lumière les activités économiques de La Chaux-du-Milieu, ainsi que quelques particularités architecturales. L’une est à chercher du côté du temple et de son clocher. Clément Zill indique que ce clocher est unique dans le canton par la forme de bulbe qu’il arbore et par le fait qu’il est recouvert de bardeaux. La Nouvelle Revue neuchâteloise nous apprend également qu’il faut remonter mécaniquement son horloge en 140 tours, auxquels s’ajoutent 40 tours pour les cloches. Une personne s’y attelle chaque semaine et il faut une certaine force, paraît-il. Ce numéro de la Nouvelle Revue neuchâteloise consacré à La Chaux-du-Milieu a été présenté à la population le samedi 17 mai lors de la Grande fête du printemps du village. Il faut débourser 30 francs pour accéder aux 700 ans d’histoire qui y sont retracés. /sbm
