C’est l’habituelle cure de jouvence du Seyon. Au début de chaque printemps, depuis 1998, le cours d’eau du Val-de-Ruz et ses affluents font l’objet d’une opération de nettoyage. L’association SeyonVivant est à l’origine de cette démarche qui réunira ce samedi une cinquantaine de bénévoles : « On ramasse malheureusement toujours beaucoup de choses », relève Aline Chapuis, membre du comité de SeyonVivant. « Depuis 1998, nous avons tout de même moins de gros déchets issus d’anciennes décharges. Nous avons plutôt des déchets liés au littering. » Trop de détritus sont ainsi encore jetés indûment dans les toilettes : « On le voit ici dans le ruz de Savagnier, on a beaucoup de lingettes à la sortie du déversoir d’orage ». La pose de dégrilleurs ne résout que partiellement la question, aux dires d’Aline Chapuis : « Sauf erreur, il n’y a pas forcément des dégrilleurs partout. Et après, cela demande aussi de l’entretien et une ressource en personnel derrière. »
Le littering est une question qui refait régulièrement surface. Mais, Aline Chapuis souligne qu’il ne faut pas généraliser le problème et que seule une poignée de personnes possède de mauvaises habitudes : « Mais visuellement si quelqu’un passe toujours au même endroit et jette sa cannette, cela fait vite une masse de déchets. ».
Aline Chapuis : « La majorité de la population récupère ses déchets.»
L’opération de nettoyage du Seyon peut aussi avoir une valeur éducative importante. Si une cinquantaine de bénévoles sont à pied d’œuvre samedi au bord du Seyon, cinq classes du Val-de-Ruz participent à cette opération ce vendredi. Les enfants sont sensibles à cette démarche et apprécient d’y participer : « Ce n’est pas pénible comme travail, c’est plutôt amusant », raconte Clémence, huit ans. « On a surtout trouvé des lingettes . » Et sa copine Mélissa de rajouter : « On enlève les déchets, comme ça on ne les retrouvera pas dans le lac de Neuchâtel quand on se baigne. » /mne