« Je suis un privilégié de la vie » : Jean-Philippe Patthey est ému au moment de présenter son autobiographie. Un livre de près de 160 pages (« De tout temps, par tous les temps », éditions Jets d’Encre) qui retrace le parcours de ce baroudeur. Car tout n’a pas été simple. Enfant, Jean-Philippe ne connaît pas encore la vie d’aventurier qui l’attend : ses parents le placent dans une école privée à Lausanne afin de réussir. Résultat : « L’enfer ». Il décide qu’il fera de sa vie ce qu’il entend et choisit une formation de boulanger à Berne. Rude chemin qui se voit au final couronné de succès professionnel. En quelque sorte, il prend possession de « son gouvernail ». En tête, « les valeurs transmises ». Pas seulement par les paroles, mais par l’exemple. « Quand j’ai vu mes parents au service la population livrer quotidiennement le pain dans les fermes de la vallée de La Brévine, c’était un engagement qu’on assume. Ces valeurs dans lesquelles j’ai été élevé, je tente de les transmettre ».
Jean-Philippe Patthey : « Je suis reconnaissant des exemples qui m’ont permis d’avancer dans la vie. »
Jean-Philippe donne aussi des coups de gouvernail dans la vie : apprentissage terminé, il scrute l’horizon, décide de se parfaire à Zurich puis au Canada avant de reprendre la boulangerie familiale et une fabrique de pâté en croûte. En 1988, il tend la main à la liberté et vend le commerce brévinier. Et c’est le début d’une vie d’aventures : rallyes, expéditions avec Mike Horn, traversée de l’Australie, descente du Yukon en kayak, sans oublier le Tour du Cœur, en soutien à René Prêtre. Objectif : « assouvir les passions que sont les voyages, les rencontres ! ».
Aujourd’hui, l’aventurier repose la plume. Prochain voyage ? Ce sera avec son petit-fils : « C’est lui qui a choisi la destination. On part à New York ! » raconte-t-il, en éclatant de rire. Jean-Philippe Patthey, « de tous temps, par tous les temps » : il souhaite toujours mordre la vie à pleines dents. /aju