Trente années de chapeaux

Dans son petit atelier à Montmollin, Eliane Schneider crée des chapeaux. Modiste depuis 30 ...
Trente années de chapeaux

Dans son petit atelier à Montmollin, Eliane Schneider crée des chapeaux. Modiste depuis 30 ans, elle a reçu cet été le troisième prix de sa carrière, lors des estivales internationales du chapeau, en France. Elle nous ouvre les portes de son atelier pour nous faire découvrir son art.

Eliane Schneider devant une partie de sa collection, à côté de son atelier. Eliane Schneider devant une partie de sa collection, à côté de son atelier.

Dehors, la vue est imprenable. Sur les hauts du village de Montmollin, Eliane Schneider n’a rien à envier aux villas du bord du lac. En tendant l’oreille, on peut percevoir de légers tintements de ciseaux, puis le doux ronronnement d’une machine à coudre. La porte est entre-ouverte et l’air frais de cette matinée du mois d’août pénètre jusque dans l’atelier de la modiste.

« Je crée principalement des chapeaux pour femmes. C’est le fait de suivre la mode qui a donné naissance à l’emploi du terme modiste », explique la créatrice, en début de conversation. « J’ai commencé il y a 30 ans, après avoir réalisé un chapeau pour ma fille. » Celle qui a fait ses premiers pas de manière autodidacte le précise, « j’avais déjà des bonnes notions de couture ». Très vite, elle a croché. « J’ai trouvé ça très sympa et j’ai décidé de continuer ». Par la suite, Eliane Schneider s’est formée au Musée du Chapeau, à Chazelles-sur-Lyon. Aujourd’hui bien installée dans la profession, c’est au cœur de son petit atelier que la modiste s’affaire à ses nouvelles créations.

Un travail récompensé

Cet été, Eliane Schneider a vu ses heures d’investissement récompensées. Aux estivales internationales du chapeau à Caussade, en France, cette dernière a reçu le prix du « Hat Magazine », un magazine anglais dédié aux chapeaux. « Pour cette création, l’inspiration m’est venue des photos de voyage de ma fille, mon beau-fils et mes petites-filles. Quand je voyais toutes ces images de fonds marins et de poissons, ça m’a donné des idées pour un chapeau. »

Le chapeau primé de Eliane Schneider lors des estivales internationales du chapeau, à Caussade. Le chapeau primé de Eliane Schneider lors des estivales internationales du chapeau, à Caussade.

Celle qui puise souvent son inspiration dans la nature le concède volontiers, « comme tous les artistes, il y a aussi des jours de panne, des jours où l’inspiration ne vient pas ». Dans ces cas-là, elle retravaille sur des modèles qu’elle connaît et teste de nouveaux tissus.

Eliane Schneider : « Je me suis dite que j’allais me lancer et j’ai trouvé ça très sympa. »

Un petit bibi

L’air concentré, Eliane Schneider s’affaire à son ouvrage du moment. « Là, je réalise une commande pour une femme qui se rend bientôt à un mariage et qui voulait porter un petit bibi ». Comme elle le précise, « un petit bibi c’est un tout petit chapeau ou un arrangement sur diadème qui se portera souvent pour des grandes occasions ». La découpe, la couture, le repassage et la décoration, autant d’étapes cruciales qui prennent du temps. « Je passe souvent plusieurs semaines de travail pour un chapeau, même si ça reste très dur à estimer. »

Eliane Schneider œuvrant à la réalisation de son petit bibi. Eliane Schneider œuvrant à la réalisation de son petit bibi.

« J’ai déjà utilisé de la chambre à air de tracteur. »

Et pour celles et ceux dont la curiosité aurait été piquée, il est possible de visiter l’atelier de la modiste à l’occasion des portes ouvertes des artistes du Val-de-Ruz, du 6 au 8 septembre. Tous les jours, son atelier sera ouvert de 14h à 18h à La Prise 11, à Montmollin. /mkr


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