La pluie du printemps a coulé les récoltes de céréales 

On l’a oubliée dès que les beaux jours sont arrivés, mais les agriculteurs, eux, l’ont bien ...
La pluie du printemps a coulé les récoltes de céréales 

On l’a oubliée dès que les beaux jours sont arrivés, mais les agriculteurs, eux, l’ont bien en tête : la météo maussade de ce printemps a mis à mal les récoltes de céréales. Le constat d'un silotier vaudruzien est sans appel : 2024 est une année à oublier.

Kevin Hofstetter est silotier au centre collecteur Landi des Hauts-Geneveys depuis trois ans. Kevin Hofstetter est silotier au centre collecteur Landi des Hauts-Geneveys depuis trois ans.

« Je n’ai jamais vu ça », explique Kevin Hofstetter, responsable du centre collecteur des Hauts-Geneveys. Malgré sa courte expérience dans le métier, l’ancien viticulteur affirme qu’une récolte comme celle de cette année est désastreuse pour les producteurs de céréales. Des semis retardés en automne à cause de fortes précipitations puis un printemps très humide en sont les causes principales. 

« Beaucoup de facteurs expliquent une baisse de rendement, mais le fait que les champs soient constamment humides ne permet pas aux agriculteurs d’aller les traiter. Beaucoup de parcelles de céréales se sont retrouvées fortement concurrencées par des chardons et des rumex par exemple », explique le siloteur. Un problème qui se retrouve à l’heure de faire le point. Comme il l’a lui-même remarqué dans son centre, Kevin Hofstetter explique qu’il y a « une fourchette entre 10 et 30% de rendements en moins que les années précédentes ». Et ceci se répercute directement sur le porte-monnaie des agriculteurs, « au sens propre comme au sens figuré, le blé c’est leur gagne-pain et cette année, il y a un réel manque à gagner ».  

Kevin Hofstetter : « C’est quelque chose que j’ai jamais vu. »

S’il n’a pas toujours exercé en tant que silotier, l’ancien viticulteur a vécu trois premières années marquées par des extrêmes. « Soit trop sec, soit trop humide, et le dérèglement climatique ne va pas nous aider », déclare-t-il. En effet, si 2022 et 2023 ont été marquées par de fortes sécheresses, cette année, les champs ont été régulièrement inondés. Autant dire que les trois premières années de Kevin Hofstetter au centre collecteur Landi des Hauts-Geneveys ont été riches en expériences. « L’année passée j’ai dû courir partout. Dans une journée entière théoriquement il y a tout le temps du monde qui vient livrer, samedi et dimanche compris. Cette année, je n’ai pas ouvert le centre un seul dimanche. » /mkr

« J'avais beaucoup de places de libres. »


 

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