Depuis début mars, les habitants de la Métropole horlogère peuvent souscrire à une carte citoyenne numérique. L’occasion pour La Ville de renforcer la cohésion sociale entre les Chaux-de-Fonniers et les migrants
Mieux intégrer les étrangers à la vie de La Chaux-de-Fonds. C’est le principal objectif de la nouvelle carte citoyenne de la Métropole horlogère. Un projet pilote y est actuellement en test. Mise en place depuis mars 2024 par le Service d’intégration et de cohésion sociale, la carte prend la forme d’une fonctionnalité supplémentaire sur l’application de monnaie locale « L’Abeille ». Chaque personne qui y souscrit pourra bénéficier de plusieurs avantages. L’application permet notamment de stocker ses cartes de membres à la bibliothèque et à la ludothèque, mais offre aussi mensuellement des bons d’entrées gratuits dans diverses infrastructures culturelles et sportives de la ville. Les bénéficiaires reçoivent également des notifications informatives sur les évènements qui ont lieu en ville.
Une application ouverte à tous
Bien que la cible principale de ce service soit les étrangers, la carte s’adresse à tous les Chaux-de-Fonniers. « On ne voulait pas créer une application stigmatisante pour cette part de la population », explique Sandrine Keriakos Bugada, déléguée à l’intégration et à la cohésion sociale.
Sandrine Keriakos Bugada, déléguée à l’intégration et à la cohésion sociale : « Les cartes citoyennes sont à la base un outil d’intégration »
Un service complet
Afin d’aider les bénéficiaires à installer l’application et à comprendre son fonctionnement, des permanences sont organisées dans les locaux du Service de l’intégration et de la cohésion sociale, situés à la Tour Espacité. Nous nous sommes rendus sur place, où Tetiana, une réfugiée ukrainienne, créait sa carte citoyenne. Reportage ci-dessous :
« Je trouve que c’est une super initiative », Tetiana nouvelle bénéficiaire de la carte citoyenne
Pour le besoin des utilisateurs, l’application est traduisible dans une quinzaine de langues. La phase pilote de ce projet prendra fin en mars 2025. Ensuite, l’Université de Neuchâtel entreprendra une étude pour évaluer l’utilisation de cette carte citoyenne. Dans le futur, la carte pourra faire l’objet de développements supplémentaires. « On voudrait pouvoir y intégrer plus de services à l’avenir », précise Sandrine Keriakos Bugada. « Par exemple un système bancaire, judiciaire, ou encore un système pour les logements ». /crb