L’enneigement s’est montré capricieux cet hiver. Les stations de ski du canton déplorent le manque de neige. En moyenne, les pistes neuchâteloises n’ont pu être pratiquées qu’une dizaine de jours. Même si la saison était bien partie avec de belles crachées de neige début novembre. Les stations ont vite déchanté avec le redoux des vacances de Noël. Finalement à la mi-janvier, le glas avait déjà sonné pour les installations.
La plus grande du canton, les Bugnenets-Savanières, parlent même d’une des plus mauvaises saisons au regard des dix dernières années.
Séverine Perret, membre du conseil d’administration des Bugnenets-Savanières :
Séverine Perret rassure, les finances des Bugnes ne sont pas pour autant dans le rouge. Mais si les années comme celle-ci s’enchainent, les dents risques de grincer dans les stations neuchâteloises.
Des finances qui s’essoufflent
L’histoire est la même pour la station du Crêt-du-Puy, qui n’a ouvert que neuf jours au total sur la saison. Ce n’est pas la première fois que la station enchaine les mauvaises saisons. En 2019, la station n’avait pu ouvrir que 3 journées. Bien que les exploitants ne veuillent pas lâcher et restent positifs, au long terme, au Crêt-du-Puy, on se fait du souci.
Christian Wuthrich, chef de l’exploitation :
Il suffirait pourtant d’une relativement bonne saison pour relancer la machine, explique Christian Wuthrich. Un autre téléski qui n’a ouvert qu’une dizaine de jours c’est celui du Crêt-Meuron. Cependant, les exploitants sortent la tête de l’eau. Les jours d’ouverture ont été radieux et ont amené de nombreux skieurs. Un dynamisme qui est en partie due à l’attractivité du site de La Vue-des-Alpes et de son exposition de photo qui a amené beaucoup de visiteurs. Les recettes de la buvette au bas des remontées leur a permis de mettre du beurre dans les épinards.
Vers une diversification de l’offre de loisir
Une diversification des activités auxquelles pensent déjà plusieurs stations. La Robella est la plus avancée dans ce domaine. Elle propose un tourisme quatre saisons et compte de moins en moins sur les sports d’hiver pour tourner. La Robella n’a même pas ouvert son domaine skiable cet hiver. À l’avenir, de plus en plus de stations vont venir se frotter à ce marché. Mais cette concurrence n’est pas vue d’un mauvais œil par la station du Val-de-Travers.
Vincent Bouquet, chef d’exploitation :
Ce qui est certain, c’est que malgré ces années capricieuses en termes d’enneigement, ce n’est pas encore la fin du ski dans le canton de Neuchâtel. Bien que les remontées réfléchissent pour la plupart à diversifier leur offre de loisir pour s’adapter aux changements climatiques.
/crb