Une association pour aider les mères victimes de violences psychologiques

Les violences psychologiques peuvent prendre beaucoup de formes. Elles peuvent avoir des répercussions ...
Une association pour aider les mères victimes de violences psychologiques

Les violences psychologiques peuvent prendre beaucoup de formes. Elles peuvent avoir des répercussions importantes sur les mères et les enfants. L’association Recap-Me a été créée par trois mères célibataires de Neuchâtel. Elles ont pour but de créer un réseau de soutien

Les violences psychologiques peuvent prendre beaucoup de formes. (Photo d'illustration LDDR). Les violences psychologiques peuvent prendre beaucoup de formes. (Photo d'illustration LDDR).

Misha Müller est doctorante à l’Université de Neuchâtel. Par son parcours personnel, elle a remarqué qu’il existait peu de structure pour les mères victimes de violences psychologiques, au sein du couple ou intentionnel. Elle a donc décidé de créer l’association Recap-Me avec deux autres femmes. Elles récoltent les témoignages via l’adresse mail de l’organisation. Les mères sont ensuite intégrées à un groupe whatsapp. 

Misha Müller, co-directrice de Recap-Me, explique comment la structure vient en aide aux mères victimes de violences psychologique. « On a donc fait un groupe whatsapp, où on partage les expériences qu’on vit. On a eu plusieurs situations où une mère était en détresse, en disant je ne comprends pas, je ne me sens pas entendue. Qu’est-ce que je dois faire ? L’intérêt de ce groupe whatsapp est déjà de fournir un espace de dialogue bienveillant, pour faire comprendre à la personne qu’elle n’est pas seule et essayer de l’apaiser, et l’orienter vers les services compétents qui existent déjà. Mais les services existants n’arrivent pas vraiment à rendre compte des violences psychologiques. »

Misha Müller, directrice de Recap-Me

Les violences psychologiques peuvent être multiples. Au niveau conjugal, cela peut être des insultes et du dénigrement. Il est possible aussi d'avoir une forme de violence institutionnelle. Par exemple, des remarques lors de l’allaitement dans le milieu hospitalier. 

Cela ne fait qu’un mois que l’association existe, mais Misha Müller espère aider de plus en plus de femmes: « Ce qu’on souhaite, c’est devenir un soutien à des femmes qui sont dans des situations complexes, en raison des violences psychologiques qu’elles subissent. On aimerait bien établir des collaborations pour aller faire des collectes de données qualitatives et quantitatives. Malheureusement, les causes ne sont généralement pas entendues, si on n’a pas des chiffres, à l’appui. Donc ça, c’est un élément sur lequel on voudrait travailler. »

Recap-Me sera présent aux journées orange pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, du 25 novembre au 10 décembre en ville de Neuchâtel. /gpr


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus