« Produire moins, partager mieux, décider ensemble ». C’est avec ce slogan que le parti SolidaritéS Neuchâtel présente quatre candidates en vue des élections fédérales du 22 octobre. Solenn Ochsner, Leana Ebel, Nathalie Delbrouck et Mila Meury-Touré visent un siège au Conseil national et veulent proposer des alternatives au système actuel.
Un nouveau modèle de travail
SolidaritéS souhaite ramener l’âge de la retraite à 60 ans, assurer un salaire minimum de 4'500 francs à l’échelle nationale et réduire progressivement la durée du travail hebdomadaire d’abord à 32 heures, puis à 20 heures. « C’est une manière de faire face à la crise climatique. Nous n’avons plus besoin de produire autant », martèle Solenn Ochsner. Pour la porte-parole du parti, Zoé Bachmann, c'est une manière aussi de rééquilibrer le travail au sein du couple et de permettre à chacun de s'engager en politique ou pour sa communauté, par exemple.
Le parti souhaite travailler aussi sur le pouvoir d’achat de la population en réformant le système des retraites et des primes d’assurance maladie. Il mise sur une caisse maladie publique notamment.
SolidaritéS demande la gratuité de nombreux services, tels que l’accès aux soins ou à l’éducation. Pour financer toutes ces mesures, le parti veut instaurer un impôt de 90% sur les revenus annuels de plus de 1 million de francs.
Lutter contre les violences faites aux femmes
SolidaritéS place également les femmes au cœur de son programme politique. Pour assurer une meilleure égalité entre les genres, le parti appelle à l’instauration d’un congé parental d’une année à partager entre les parents. SolidaritéS entend aussi lutter contre les violences sexistes et sexuelles. « Une femme meurt toutes les deux semaines d’un féminicide en Suisse », rappelle Leana Ebel. Pour Zoé Bachmann, il faut miser sur la prévention et sur la création d’un observatoire des violences faites aux femmes.
Le parti se positionne également en défenseur des minorités et des personnes migrantes. « On broie des êtres humains », pour Mila Meury qui pointe du doigt les durcissements successifs de la politique d’asile. À ses yeux, « toute personne doit pouvoir obtenir l’asile en Suisse ».
Un programme teinté d’écologie
SolidaritéS s’empare également de la thématique écologique. « On est tous dans la même tempête, mais pas tous dans le même bateau », image Nathalie Delbrouck. Pour elle, les personnes qui souffrent des conséquences du réchauffement climatique ne sont pas celles qui en portent la responsabilité. Le parti appelle ainsi à mettre fin aux politiques de profit, à réduire la consommation et à stopper les investissements polluants. En matière de mobilité et pour favoriser les transports publics, il vise un abonnement général à 1'000 francs et à 500 francs pour les jeunes.
SolidaritéS s’inscrit dans un apparentement général à gauche pour ces élections fédérales. /sbe