Un important chantier est en cours à la gare d'Areuse dans le but de la rendre conforme à la Loi sur l'élimination des inégalités frappant les personnes handicapées (LHand). Celle-ci exige que les personnes à mobilité réduite puissent accéder de manière autonome aux trains. Ainsi, les normes stipulent que le quai doit être situé à 35 cm du plan de roulement. Les accès et les installations de quai doivent également être adaptés.
Reportage à Areuse avec Willy Bassega, chef de projet chez TransN
De plus, un système de régulation de l'éclairage sera mis en place au niveau des quais, permettant par exemple de l'éteindre après le passage du dernier train. La Commune de Boudry a également demandé la mise en conformité du quai de bus et l'installation d'abris pour vélos afin de répondre aux exigences du plan directeur cantonal de mobilité cyclable.
Les travaux se déroulent sur trois sites distincts : la gare d'Areuse, le tronçon entre Colombier et Areuse pour la réfection de la voie, ainsi que la halte des Chézards qui sera également adaptée conformément à la LHand. Parmi les défis de ces travaux, on compte la coordination de près d'une douzaine d'entreprises sur les trois sites et le respect des délais, car les travaux doivent être terminés d'ici fin août, avant la Boudrysia.
À ce stade, après un mois de chantier, aucun retard n'est à déplorer, ce qui laisse présager une ouverture dans les délais prévus, soit le 4 septembre.
Le coût total des travaux s'élève à environ 18 millions de francs, dont la quasi-totalité est financée par la Confédération. Une petite partie du financement est assurée par la Commune de Boudry, notamment pour ce qui concerne l'abri à vélos et le quai de bus.
Le Canton envisage une augmentation future de la cadence des trains, passant de 15 minutes actuellement à 7,5 minutes. Ces travaux permettront également de préparer la gare à ce changement en permettant des arrivées et des départs de trains beaucoup plus rapides. Cela nécessitera notamment un changement d'aiguillage vers une version plus robuste, ainsi qu'une modification du tracé. Pour Willy Bassega, chef de projet chez TransN, l'enjeu consiste à « rouler plus vite sans compromettre le confort des voyageurs à bord du train ».
Enfin, tout le ballast retiré de la voie sera réutilisé sur place, notamment pour les chemises drainantes et les accotements, contribuant ainsi à une gestion responsable des matériaux utilisés dans le cadre de ce chantier d'envergure. /dsa