Professeur de droit constitutionnel suisse et comparé à l’Université de Neuchâtel depuis plus de 30 ans, le Jurassien a décidé de s’arrêter à la fin de l’année académique. Il a donné sa leçon d’adieu intitulé : « Urgence, climat et droit (constitutionnel) »
C’est un personnage de la faculté de droit de l’Université de Neuchâtel qui s’en va. Professeur associé dès 1992 puis professeur ordinaire en droit constitutionnel suisse et comparé dès 1996, Pascal Mahon prend sa retraite. Il a donné sa leçon d’adieu lundi et elle avait pour thème : « Urgence, climat et droit (constitutionnel) ». « Ça s’est plutôt bien passé. La leçon d’adieu, c’est toujours un événement particulier », confie Pascal Mahon, invité de La Matinale mercredi.
À travers le thème, l’académicien jurassien a souhaité comparer la différence entre l’urgence pandémique liée au Covid-19 et l’urgence climatique. « Je me suis rendu compte que face à l’urgence climatique le droit n’évolue pas beaucoup », constate Pascal Mahon. Il explique également que l’influence des étudiants a joué un rôle dans le choix de ce sujet pour sa leçon d’adieu : « En tant que professeur, on est toujours confronté à de nouvelles aspirations et on constate aujourd’hui que les élèves sont très curieux sur les questions climatiques ».
En plus de trente ans passés à l’Université de Neuchâtel, Pascal Mahon a pu observer plusieurs changements. Si le droit constitutionnel n’est pas forcément le domaine qui évolue le plus, il réserve quand même quelques surprises. « La constitution est stable en fonction des pays, mais c’est surtout en droit constitutionnel comparé où ça bouge un peu plus », détaille-t-il. « Ce qui m’a le plus marqué, c’est au niveau de l’enseignement où l’accès aux sources s’est libéralisé et démocratisé », confie Pascal Mahon. /dpi