L’économie neuchâteloise tient le coup, mais 2023 sera difficile

Les résultats de l’enquête conjoncturelle de la CNCI prévoient que la marche des affaires sera ...
L’économie neuchâteloise tient le coup, mais 2023 sera difficile

Les résultats de l’enquête conjoncturelle de la CNCI prévoient que la marche des affaires sera bonne pendant encore 6 mois. La pénurie énergétique reste toutefois préoccupante

Les entreprises neuchâteloises s'attendent à casser la tirelire pour leur approvisionnement en énergie. (Photo libre de droit) Les entreprises neuchâteloises s'attendent à casser la tirelire pour leur approvisionnement en énergie. (Photo libre de droit)

La conjoncture économique se joue pour l’instant des événements internationaux. Le canton de Neuchâtel traverse – encore - une période faste selon l’enquête conjoncturelle de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie (CNCI) présentée ce lundi. Toutefois cette situation ne devrait pas aller au-delà des six prochains mois en raison notamment de l’augmentation du prix de l’énergie et de son approvisionnement.


Un effet de rattrapage ?

Le directeur de la CNCI, Florian Néméti avoue tout de même être étonné de la persistance de cette haute conjoncture. Selon ce dernier : « il y a un manque de matière, des surcoûts et une pénurie de main-d’œuvre ». Néanmoins, il avance que la bonne santé actuelle de l’économie cantonale s’explique certainement aussi par un effet de rattrapage après la période Covid. L'étude expose notamment que les salaires devraient augmenter de 2,7% en moyenne.

Cette année, 270 membres ont participé au sondage avec un taux de réponse de 30% environ.

Florian Néméti, directeur de la CNCI

Prévisions conjoncturelles

Prévisions conjoncturelles - Trend. (Tableau : CNCI) Prévisions conjoncturelles - Trend. (Tableau : CNCI)

Contingentement énergétique

La crise énergétique inquiète toutefois les entreprises. Pour l’instant, presque 60% d’entre elles font face à des augmentations de prix allant de 10 à 50%. Cette inflation pourrait d’ailleurs accélérer la récession. Si une limitation de l'approvisionnement d'électricité ou d'autres sources d'énergie devait se concrétiser, 53% des entreprises disent qu'elles auraient recours au télétravail, 39% se prononceraient pour un arrêt partiel de production et 12% pour un arrêt total.

Un blackout énergétique n'est toutefois pas envisagé par les spécialistes.

Le directeur Suisse Romande de Pool Energie Suisse, Renaud Monnin

Améliorer les processus

D'ailleurs, plus de 80% des entreprises disent compter sur les instructions des autorités pour anticiper d'éventuelles coupures de courant, ce qui n'est pas forcément la meilleure des solutions selon le directeur Suisse Romande de Pool Energie Suisse, Renaud Monnin. Ce dernier enjoint les entreprises a être déjà proactives et à améliorer l'efficience des processus.

« À court terme, il faut analyser les processus et faire des arbitrages  »

Enfin si la pénurie énergétique perdure, l'optimisation du matériel existant permettrait de réaliser des économies selon Renaud Monnin.

« Cela vaut la peine d'optimiser ses équipements à moyen terme »

/jha-ATS


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