Honneur et responsabilité. Ce sont les deux sentiments que ressent Mathieu Conrath lorsqu’il parle de son travail en tant que hallebardier à la garde suisse pontificale. Le jeune Verrisan de 23 ans a été assermenté en mai au Vatican, il évolue depuis comme sentinelle afin de défendre le Pape François, aux côtés de plus de 130 autres gardes suisses. Mathieu Conrath a récemment fait part de son expérience dans le Courrier du Val-de-Travers.
C’est d’ailleurs le seul garde neuchâtelois en ce moment au Vatican. Mathieu Conrath réunit plusieurs critères essentiels afin de pouvoir s’engager : être catholique pratiquant, avoir fait l’armée, avoir moins de 25 ans et être célibataire. Il entend se mobiliser pour deux ans, soit le temps de service minimum.
Son travail de sentinelle le place pour le moment au niveau le plus « bas » de l’échelle, mais d’ici quelques mois, il sera capable de grader et d’effectuer un travail plus rythmé en étant posté à d’autres endroits, dans le palais apostolique, au Vatican.
Mathieu Conrath : « On aperçoit le Pape quelques fois, mais j’ai eu peu d’occasions de lui serrer la main et de discuter avec lui »
Des Verrières au Vatican, le plus grand choc pour Mathieu Conrath a été la différence entre la campagne et la ville, où le béton a remplacé les pâturages et le calme du Val-de-Travers. Le jeune Verrisan se dit par contre honoré de pouvoir défendre et côtoyer le responsable des catholiques du monde entier.
En tant que garde, pas le temps de s’ennuyer. Chaque personne doit travailler six jours d’affilés, avant de bénéficier de trois jours de repos, si l’agenda du Pape François le permet. La garde pontificale peut ainsi être amenée à travailler jusqu’à 30 jours de suite. /swe