Fabien Bassi, directeur de Netmanage à Bevaix, estime que le canton de Neuchâtel n’est pas particulièrement ciblé par les pirates informatiques. Le problème est plus global, il concerne toute la Suisse
La Banque cantonale neuchâteloise, l’Université de Neuchâtel ou encore des cabinets médicaux… est-ce que notre canton est devenu une cible privilégiée des pirates informatiques ? « Non », estime Fabien Bassi. Le directeur de Netmanage, une entreprise active dans la cybersécurité sise à Bevaix, conteste l’idée d’un acharnement particulier des hackers sur les réseaux informatiques neuchâtelois. Le problème concerne la majorité des petites et moyennes entreprises suisses qui sont très mal préparées à ce type de menace.
Fabien Bassi : « Plus les attaques fonctionnent, plus il y a de rançons versées et plus elles sont susceptibles de se reproduire »
La Suisse est devenue un terreau fertile pour les pirates. La faute à des PME peu protégées, en très bonne santé financière, « avec du cash », qui animent les hackers à multiplier les assauts sur des petites structures au lieu de perdre du temps sur de très grandes entreprises mieux sécurisées, conclut le spécialiste en informatique.
Les institutions publiques sont également vulnérables. « Les pirates ont toujours une longueur d’avance sur la sécurité ». Il est ainsi devenu indispensable d’y être préparé et d’améliorer constamment les infrastructures informatiques. Une problématique qui concerne aussi le guichet unique ou le futur dossier électronique du patient. « Nous sommes prêts en termes de numérisation, mais il manque une réflexion sérieuse sur la sécurité », considère Fabien Bassi. Le patron de Netmanage estime qu’il faut informer davantage la population et les entreprises, à travers des formations et des sensibilisations. Dans ce domaine, les politiques ont aussi leur rôle à jouer. /dsa