Une branche méconnue du style sapin au MBA

Le Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds propose de mettre en lumière des artistes méconnus ...
Une branche méconnue du style sapin au MBA

Le Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds propose de mettre en lumière des artistes méconnus liés au courant local de l’Art nouveau. En résonance, la deuxième exposition met à l’honneur un duo d’artistes parisiens aussi inspirés par les végétaux et la nature

Dans cette nouvelle exposition, l'Art nouveau chaux-de-fonnier traditionnel mais méconnu est confronté avec le travail d'artistes contemporains. Ici les céramiques de Sophie L'Eplattenier devant une tapisserie de l'artiste français Mehryl Levisse. Dans cette nouvelle exposition, l'Art nouveau chaux-de-fonnier traditionnel mais méconnu est confronté avec le travail d'artistes contemporains. Ici les céramiques de Sophie L'Eplattenier devant une tapisserie de l'artiste français Mehryl Levisse.

Charles L’Eplattenier ou René Chappallaz sont un peu les stars de l’Art nouveau chaux-de-fonnier, celui qu’on appelle le style sapin. Mais il existe aussi des artistes, souvent des femmes, qui sont restés dans l’ombre. Le travail est certes plus modeste et moins visible que les bâtiments existants et emblématiques (Villa Fallet, Crématoire) sur lesquels ont travaillé ces deux maîtres à La Chaux-de-Fonds, mais il n’en est pas moins intéressant.

C’est précisément à partir de ce constat que le Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds a décidé de monter à nouveau une exposition en lien avec l’Art nouveau, 17 ans après la dernière. Elles s’appellent Sophie L’Eplattenier (sœur de Charles), Henriette Grandjean ou encore Marie-Louise Goering, et toutes ont entretenu un lien plus ou moins important avec l’Art nouveau chaux-de-fonnier. Et pourtant elles ont été oubliées. David Lemaire, le conservateur du musée a son explication:

Des essais et des croquis... style sapin!

Il ressort de cette exposition plusieurs séries de croquis ou d’esquisses, qui permettent notamment de percevoir l’évolution du travail de ces artistes, mais aussi des céramiques ou autres coussins. La plupart sont issues de collections privées. Un plat de cuisine exposé provient même d’un restaurant chaux-de-fonnier adepte d’objets chinés. Une anecdote pour imager à quel point ces collections sommeillent peut-être dans les tiroirs de Monsieur et Madame Tout-le-monde.


Les vitraux oubliés en guise de point d'orgue

Ces collections ont été complétées à la dernière minute par une trouvaille inattendue relayée la semaine dernière par RTN : la découverte de cinq vitraux (le sixième étant déjà dans les collections du musée), issus d’une ancienne chapelle située à Cernier-Fontainemelon. Ils sont exposés avant de passer entre les mains de l’équipe de restauration du musée.

David Lemaire: « Une découverte capitale »

Des « légumistes» pour résonner avec l'Art nouveau

Comme à son habitude, le Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds a réfléchi à faire dialoguer ce patrimoine local avec des artistes actuels. Dans la dernière salle du musée, ce sont les Français Alexandre et Florentine Lamarche-Ozive qui exposent. Leur travail trouve certaines similitudes avec le courant Art Nouveau puisqu’ils s’inspirent de la flore et de la faune pour leur croquis et leurs toiles. 

Clin d’œil: l’une de leurs dernières réalisations a été intitulée « Chemin de Pouillerel », rue aux abords de laquelle se dressent les exemples architecturaux les mieux conservés de l’Art nouveau de La Chaux-de-Fonds. /lre


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