Hommage artistique aux « radiumineuses »

L’exomusée de Street art au Locle affiche une facette sombre de l’histoire de l’horlogerie ...
Hommage artistique aux « radiumineuses »

L’exomusée de Street art au Locle affiche une facette sombre de l’histoire de l’horlogerie. En 2018, une étude de l’Université de Berne montrait que 1000 ateliers avaient potentiellement été contaminés par le radium

L'artiste londonien Shok-1 est à l'oeuvre sur cette façade au carrefour des rues des Envers et Alexis-Marie-Piaget. L'artiste londonien Shok-1 est à l'oeuvre sur cette façade au carrefour des rues des Envers et Alexis-Marie-Piaget.

Comme tout musée, l'exomusée de la Luxor Factory qui prend forme au Locle depuis plusieurs années, n’a pas qu’une vocation d'embellissement du centre-ville. La dernière œuvre en cours de création au carrefour Envers-Alexis-Marie-Piaget rappelle au grand jour un dossier peu glorieux de l’industrie horlogère de la deuxième partie du XXe siècle : le sort des radiumineuses, soit le nom donné aux ouvrières qui avait le rôle, lampe frontale sur le front, d’apposer le radium au pinceau sur les cadrans de montres.

Comme un boomerang, le dossier était revenu dans l’actualité en 2015, lorsqu’une étude de l’Université de Berne avait révélé que 1000 ateliers suisses, principalement dans l’Arc jurassien, avaient été contaminés.

François Balmer, membre de l'association Luxor Factory :

Au Locle, c’est l’artiste londonien Shok-1 qui se charge de la réalisation d'une fresque sur ce thème. Son travail s’axe notamment sur la reproduction de radiographies, ce qu’il n’a pas manqué de faire au Locle sur un ton aussi luminescent qu’inquiétant sur ce bâtiment de la rue des Envers.

L'artiste britannique Shok-1, travaille depuis plusieurs années en s'inspirant des radiographies :

Le musée se profile comme lieu de visite

Le projet de Sylvie et François Balmer a passé un cap important. Il a en effet obtenu fin 2020 un soutien de la Confédération. Il figure aussi dans les accords de positionnement stratégiques du canton de Neuchâtel. Un site internet répertoriant toutes les œuvres sur une carte, ainsi qu’une explication pour chaque fresque a également vu le jour.

Après 2024, les responsables de l'exomusée se pencheront sur le dossier de l'entretien de ces oeuvres qui auront changé les rues de la Mère commune. /lre


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