Menace de licenciements massifs chez Johnson & Johnson

Quatre sociétés filiales de Johnson & Johnson envisagent la délocalisation d’environ 320 emplois ...
Menace de licenciements massifs chez Johnson & Johnson

Quatre sociétés filiales de Johnson & Johnson envisagent la délocalisation d’environ 320 emplois d’ici mi-2023 sur les plus de 4'000 postes de l’entreprise américaine en Suisse

La multinationale américaine prévoit plus de 300 délocalisations au sein de quatre filiales implantées dans le canton de Neuchâtel, comme ici au Locle (Photo : Google Maps) La multinationale américaine prévoit plus de 300 délocalisations au sein de quatre filiales implantées dans le canton de Neuchâtel, comme ici au Locle (Photo : Google Maps)

Importante délocalisation en vue chez Johnson & Johnson dans le canton de Neuchâtel. 320 emplois sur les 370 que compte le groupe sur le territoire cantonal sont concernés. Dans un communiqué publié jeudi en milieu d’après-midi, la multinationale annonce envisager le transfert de quatre lignes de production établies dans le canton. Selon le porte-parole de Johnson & Johnson, il s’agit de délocaliser les sites et les emplois au Mexique et à Porto Rico. Il précise que la crise du coronavirus n’a rien à voir avec ces décisions. Une procédure de consultation court jusqu’au 11 février.

Le groupe dit avoir pris ces décisions « Dans le but d’accélérer l’innovation, d’améliorer l’agilité, de mieux anticiper aux besoins des clients et y répondre (…) pour recentrer des ressources, simplifier l’empreinte de la chaîne d’approvisionnement du segment et exploiter pleinement les capacités de réseau existantes. »


Fin des délocalisations prévues mi 2023

Les sociétés concernées sont Ethicon, Ethicon Women's Health & Urology, Medos et Medos International. Le stockage, qui se trouve actuellement à Marin, pourrait être transféré dans le canton de Soleure, toujours selon le porte-parole de Johnson & Johnson. Chaque entreprise a lancé des consultations. Chez Medos International, comme seuls quelques employés sont concernés, il n’y aura pas de procédure de consultation. Durant la consultation, les salariés et leurs représentants pourront soumettre des propositions sur la manière d'éviter les licenciements ou d'en limiter le nombre. 

Le groupe précise, dans son communiqué aux médias, que les propositions seront analysées et prises en compte, dans la mesure du possible. La décision finale de l’impact éventuel sur le personnel ne sera prise qu’à la fin du processus de consultation, soit le 11 février. Contacté jeudi en fin de journée, la secrétaire régionale du syndicat Unia n’avait pas reçu d’informations officielles de la part de Johnson & Johnson. Silvia Locatelli s’en étonnait, parlant d’une bombe.
C'est une surprise aussi pour le canton de Neuchâtel.

Jean-Nat Karakash, conseiller d'Etat en charge de l’économie :

Délocalisation en douceur

Le groupe parle d’une délocalisation en douceur. Il s’agira, peut-on lire dans le communiqué, d’une transition progressive, à long terme. Selon les sociétés, les plans actuels prévoient d’arrêter la fabrication entre mars 2022 et le premier trimestre 2023 et de quitter les différents sites entre la mi-2022 et la mi-2023. /comm-sma-cwi-lfe


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