Quand les pots de pharmacie livrent leurs secrets

Le Jardin botanique de Neuchâtel possède environ 200 contenants dont les plus anciens datent ...
Quand les pots de pharmacie livrent leurs secrets

Le Jardin botanique de Neuchâtel possède environ 200 contenants dont les plus anciens datent du XVIIe siècle. Le fruit de leur étude prend la forme d’un catalogue

Le directeur du Jardin botanique de Neuchâtel, Blaise Mulhauser, avec une partie de la collection de pots de pharmacie.  Le directeur du Jardin botanique de Neuchâtel, Blaise Mulhauser, avec une partie de la collection de pots de pharmacie.

Se servir des contenants pour retracer l’histoire de la pharmacologie et de ses remèdes. Le Jardin botanique de Neuchâtel a réuni 200 pots de pharmacie, dont les plus anciens remontent au XVIIe siècle. Cette collection hétéroclite a livré de nombreux éléments sur les pratiques des apothicaires et plus tard des pharmaciens, ainsi que sur les plantes utilisées pour la confection de remèdes au fil des siècles. Le directeur de l’institution Blaise Mulhauser et sa collègue Sarra Ammar, qui se sont attelés à ces recherches, en ont tiré un catalogue richement illustré par le photographe Giuseppe Pocetti. L’ouvrage s’intitule La Collection ethnobotanique de pots de pharmacie.

Les deux auteurs se sont notamment appuyés sur les inscriptions qui figurent sur certains contenants pour en déterminer le contenu et le contexte dans lequel ils étaient utilisés. Certaines pièces s’illustrent par leurs ornements, à l’image d’une albarelle espagnole datant du XVIIIe siècle, présentant une scène champêtre. Le Jardin botanique a aussi mis la main sur une chevrette d’Italie datant de la fin du XVIIe siècle. Ce pot à bec verseur était destiné à accueillir un sirop d’or et de rose de Damas, selon l’inscription qu’elle arbore. Le directeur du Jardin botanique, Blaise Mulhauser :

Les premiers pots qui ont constitué la collection du Jardin botanique proviennent de l’ancienne pharmacie Schelling à Fleurier et remontent à l’année 1889. L’institution a ensuite acquis ou reçu d’autres pièces. Certains contenants trouvent une résonance particulière dans la région neuchâteloise. Blaise Mulhauser :

La collection du Jardin botanique se compose également de contrefaçons, qui étaient vendues comme objets d’art. Un exemple avec le directeur de l’institution :

L’ouvrage La Collection ethnobotanique de pots de pharmacie est disponible auprès du secrétariat du Jardin botanique de Neuchâtel. Certains de ces pots de pharmacie seront aussi présentés dans le cadre de l’exposition sur les plantes médicinales qui devrait être officiellement ouverte en janvier 2021. /sbe


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus