Des maraîchers se lancent dans la culture du riz

Deux frères du Vully s'apprêtent à récolter leur première production de riz. Leur pari: promouvoir ...
Des maraîchers se lancent dans la culture du riz

Deux frères du Vully s'apprêtent à récolter leur première production de riz. Leur pari: promouvoir cette culture encore rare en Suisse

Léandre Guillod dans sa culture de riz à Môtier (FR). Léandre Guillod dans sa culture de riz à Môtier (FR).

Une parcelle de 3000 mètres carrés : c’est la surface sur laquelle repose les espoirs de Léandre Guillod et son frère. Les deux maraîchers de Môtier (FR) s’apprêtent à récolter leur première culture de riz à la fin de la semaine.

« Il y a quelques années, nous avons développé une technique de nivelage de précision », explique Léandre Guillot. « Comme le riz est une culture inondée, il faut que le niveau d’eau soit identique sur toute la parcelle ». Forts de ces connaissances, les maraîchers ont décidé de se lancer.

Le terrain doit être le plus plat possible

Pour que le riz arrive à maturité, de nombreux éléments doivent être réunis. Face à ce processus complexe, plusieurs cultivateurs ont abandonnés. « Notre challenge, c’est de réussir là où les autres ont échoué », annonce Léandre Guillot.

Pour le moment, le climat semble en faveur des deux maraîchers fribourgeois. L’été très chaud devrait avoir permis d’atteindre la maturation des grains. « Idéalement, il faudrait tout le temps une température d’au moins 20 degrés », détaille le cultivateur. « C’est pour ça que le riz doit être complétement inondé. L’eau permet de capter la chaleur de la journée ». 

Les deux vagues de chaleur estivales ont été bienvenues

Chacun de ces paramètres sont surveillés et analysés de près. Les 3000 mètres carrés de culture font partie d’un projet de recherche mené par Agroscope, la Haute école des sciences agronomiques, forestière et alimentaire (HAFL) et le Groupement d’intérêt Riz humide. « Le deuxième objectif du projet est de recréer des terrains humides dans les zones agricole », explique Léandre Guillot. « Nous avons observé une prolifération bénéfique de libellules et d'amphibiens ».

La culture de riz pourrait être à la fois rentable et favorable pour la biodiversité

Pour l’heure, les frères du Vully sont positifs et espèrent une belle récolte. Si le projet fonctionne, ils ambitionnent de commercialiser leur riz dans des marchés locaux et auprès d’artisans. A l’avenir, les deux frères n’excluent pas développer leur commerce à plus large échelle. /ara-cbo


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