L’ethnologue Pierre Centlivres est l’un des trois lauréats du prix Salut l’étranger 2017 remis vendredi à l’Université de Neuchâtel. Il partage cette récompense avec le programme « Français pour tous » de l’Université de Neuchâtel et l’association Cœur d’Afrique
Les trois lauréats du prix Salut l'étranger 2017 (de gauche à droite): Pierre Centlivres, Assamoi Rose Lièvre pour l'association Coeur d'Afrique et Isaline Deléderray-Oguey pour le programme "Français pour tous" de l'Université de Neuchâtel.
Trois lauréats se partagent le prix Salut l’étranger 2017. Le programme « Français pour tous » de l’Université de Neuchâtel s’est vu remettre un chèque de 3'000 francs vendredi matin, au sein même de l’université ; une manière de récompenser l’engagement des étudiants, des enseignants et des retraités qui donnent bénévolement des cours de français aux réfugiés et aux requérants d’asile du canton depuis 2013.
L’association Cœur d’Afrique a également reçu 3'000 francs. Basée à La Chaux-de-Fonds, elle organise des rencontres entre populations locale et issue de la migration à travers divers événements, comme une torrée multiculturelle ou des promenades culturelles dans la Métropole horlogère.
Pierre Centlivres : « une personnalité exceptionnelle »
Finalement, le prix Salut l’étranger 2017 récompense encore Pierre Centlivres à hauteur de 1'000 francs. L’ethnologue et professeur honoraire de l’Université de Neuchâtel est salué notamment pour son travail de longue haleine sur les questions de naturalisation. Ses recherches sur la double nationalité ont par exemple conduit à une reconnaissance de ce concept sur le plan fédéral. Le jury, par la voix de son président, l’ancien conseiller d’Etat Roland Debély, a salué « les recherches sur la diversité, l’altérité et l’intégration » de cette personnalité d’envergure. Pierre Centlivres continue d’ailleurs de s’engager en faveur de l’intégration puisqu’il a lui-même donné des cours de français aux migrants dans le cadre du programme « Français pour tous », récompensé également.
Pour le conseiller d’Etat Jean-Nat Karakash, ce prix vise à distinguer ceux qui s’engagent pour qu’une logique d’interaction - et non pas de simple cohabitation - s’installe entre les différentes communautés du canton.
Cette année, 21 candidatures ont été soumises au jury. Le prix Salut l’étranger vise à récompenser des personnes qui s’engagent pour la diversité et le vivre ensemble. /sbe
