L'entreprise Alpen Peak est prête à s’asseoir à la table des négociations avec le syndicat Unia. Dans un communiqué, la société pose toutefois certaines conditions. Elle demande notamment que les employés qui mènent une grève pour dénoncer leurs conditions de travail libèrent les locaux qu’ils occupent. De plus, Alpen Peak exige que les ouvriers fournissent leurs revendications par écrit.
Deux demandes jugées irrecevables par les syndicats. D'après Michel Roche, responsable artisanat Unia Vaud, occuper les locaux fait partie des mesures de luttes et de pression du syndicat. De plus, les locaux de Ste-Croix servent d'abri aux grévistes polonais. « Si Monsieur De Giorgi (cf. le directeur d'Alpen Peak) veut leur payer l'hôtel, qu'il le fasse », ajoute-t-il.
Concernant les revendications par écrit, là aussi le syndicaliste est clair : tout est connu de l'entreprise depuis mardi passé et le début de l'occupation. Les prétentions salariales de chaque salarié, dont le remboursement est l'objectif des syndicalistes, ont été calculées et transmises à l'entreprise d'après Unia.
10'000 francs d'amende
Toujours dans son communiqué, Alpen Peak indique par ailleurs avoir remis à la commission paritaire neuchâteloise toutes les pièces demandées. Cela dans le but de prouver que l’entreprise se conforme « aux règles, usages et lois » en vigueur.
Si la commission confirme avoir reçu quelque chose de la part de l'entreprise, elle précise que ces documents étaient incomplets. Jugeant que l'entreprise fait preuve d'un manque de collaboration flagrant, une amende de 10'000 francs lui a été facturée. L'entreprise a 30 jours pour la payer.
De plus, au vu des premiers éléments reçus par la commission, d'autres sanctions pourraient suivre concernant le travail du samedi et le non-paiement de la caution solidaire. /aju-rgi-comm