La Chine a annoncé dimanche une interdiction temporaire du commerce d'animaux sauvages pour tenter d'enrayer l'épidémie de pneumonie virale qui serait partie d'un marché où était vendu ce type d'animaux. Le bilan des victimes atteint désormais 56 morts.
L'élevage, le transport ou la vente de toutes les espèces animales sauvages sont interdits 'à partir de la date de l'annonce jusqu'à la fin de la situation épidémique nationale', selon une directive conjointe émise par trois agences de haut niveau, dont le ministère de l'agriculture.
Le virus, qui a déjà fait 56 morts et contaminé près de 2000 personnes, avait été repéré en décembre sur un marché de Wuhan, une métropole de 11 millions d'habitants au coeur de la Chine, où des ventes illégales d'animaux sauvages avaient lieu. Le site a été fermé dès le mois dernier après la découverte des premiers cas de maladie chez des commerçants du marché.
L'épidémie de SRAS, qui avait tué près de 650 personnes en Chine au début des années 2000, était partie de la civette, un petit mammifère proche de la martre que l'on trouvait couramment sur les marchés de Canton (sud).
Accès pas bloqués à Shantou
Jeudi, les autorités chinoises ont placé de facto en quarantaine la métropole de Wuhan ainsi qu'une grande partie de sa province du Hubei (centre).
La métropole de Shantou, dans le sud de la Chine, a quant à elle renoncé à bloquer ses accès, après avoir été la première ville du pays à annoncer une telle décision en dehors de la zone au coeur de l'épidémie de pneumonie virale.
Dans un communiqué, la ville de 5,6 millions d'habitants a précisé que ses transports publics seraient suspendus temporairement à des fins de désinfection, mais qu'elle n'interdisait pas l'accès aux véhicules et aux personnes arrivant de l'extérieur, sans autre explication sur ce revirement.
Shantou est distante de plus d'un millier de kilomètres de Wuhan, la ville à l'épicentre du nouveau virus et placée de facto en quarantaine depuis jeudi.
/ATS