« Un missile, cela prendrait une minute »: lance Poutine à Johnson

L'ex-premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que ...
« Un missile, cela prendrait une minute »: lance Poutine à Johnson

Photo: KEYSTONE/EPA/SERGEY DOLZHENKO

L'ex-premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l'a, 'en quelque sorte, menacé' avant l'invasion de l'Ukraine. 'Un missile, cela prendrait une minute', lui avait-il lancé.

Dans ce documentaire en trois parties, dont le premier épisode est diffusé lundi soir sur BBC Two, l'ancien chef du gouvernement britannique raconte son 'très long' et 'extraordinaire' appel avec le président russe après sa visite à Kiev au début février 2022.

A cette époque, Vladimir Poutine continuait à soutenir qu'il n'avait aucune intention d'envahir son voisin ukrainien, malgré l'afflux massif de militaires russes dans les régions frontalières.

Boris Johnson, lui, raconte qu'il avait averti le président russe des dures sanctions que prendraient les Occidentaux s'il s'engageait dans cette voie. 'Il a dit: 'Boris, vous dites que l'Ukraine ne va pas rejoindre l'OTAN de sitôt [...] Qu'est-ce que vous entendez par 'pas de sitôt'?'', raconte Boris Johnson.

Zelensky enragé

'Eh bien, elle ne va pas rejoindre l'OTAN dans un avenir proche, vous le savez parfaitement', poursuit l'ex-dirigeant britannique, soutien de la première heure des Ukrainiens. 'A un moment donné, il m'a, en quelque sorte, menacé et a dit: 'Boris, je ne veux pas vous faire de mal, mais avec un missile, cela prendrait une minute' ou quelque chose comme cela', poursuit Boris Johnson.

'Je pense que d'après le ton très détendu qu'il prenait, le détachement qu'il semblait avoir, il se jouait de mes tentatives de l'amener à négocier', ajoute l'ex-dirigeant britannique, qui a quitté Downing Street au début septembre après une succession de scandales.

Dans le documentaire, le président ukrainien Volodymyr Zelensky raconte quant à lui comment il en est venu à enrager contre l'attitude des Occidentaux à l'époque: 'Si vous savez que demain, la Russie va envahir l'Ukraine, pourquoi donc, est-ce que vous ne me donnez pas aujourd'hui de quoi l'arrêter? Si vous ne pouvez pas, alors arrêtez-le vous-mêmes.'

/ATS
 

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