Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo s'est dit lundi 'optimiste' de voir 'd'autres pays arabes' suivre l'exemple des Emirats arabes unis et normaliser leurs relations avec Israël. Il a débuté une nouvelle tournée au Moyen-Orient.
Arrivé le visage barré d'un masque sanitaire aux couleurs du drapeau américain, M. Pompeo s'est entretenu à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. 'Je suis très optimiste de voir d'autres pays arabes se rallier à cette opportunité, de reconnaître l'Etat d'Israël et de travailler avec lui', a déclaré M. Pompeo lors d'un point de presse après cet entretien.
Le secrétaire d'Etat n'a pas établi une liste de pays candidats à une normalisation avec Israël. Il doit se rendre au Soudan et à Bahreïn, en plus des Emirats, au cours de cette tournée de cinq jours au Moyen-Orient.
Spéculations
Depuis l'annonce le 13 août de l'accord de normalisation entre les Emirats et Israël, conclu sous l'égide des Etats-Unis, les spéculations vont bon train sur les autres candidats possibles à une normalisation avec l'Etat hébreu. A Khartoum, M. Pompeo doit 'exprimer son soutien à un approfondissement des relations Israël-Soudan' et à la 'transition' dans ce pays qui a tourné la page de trois décennies sous l'autocratie d'Omar el-Béchir, selon Washington.
Au côté de M. Pompeo, M. Netanyahu a évoqué 'une nouvelle ère' où 'd'autres pays' de la région pourraient suivre les traces des Emirats. 'Nous avons discuté de cela et j'espère qu'il y aura du nouveau dans un futur rapproché', a-t-il dit.
A la faveur de la normalisation, Israël et les Emirats ont dit vouloir multiplier les échanges commerciaux, la vente de pétrole émirati à Israël et de technologie israélienne aux Emirats, en plus de doper le secteur du tourisme, avec des projets de vols directs entre Tel-Aviv et Dubaï et Abou Dhabi.
'Briser le silence'
Les Emirats assurent que l'accord avec Israël prévoit de 'mettre fin à toute annexion supplémentaire' en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. M. Netanyahu a évoqué un simple 'report'.
Les Palestiniens, du Fatah laïc du président Mahmoud Abbas aux islamistes du Hamas, ont dénoncé l'accord Israël/Emirats. Certains y voient un 'coup de poignard dans le dos', et tentent de mobiliser des puissances étrangères pour y faire obstacle.
Au pouvoir à Gaza, autre territoire palestinien, le Hamas a appelé les leaders régionaux à 'briser le silence' et faire pression sur Israël pour 'mettre fin' à son blocus sur cette enclave.
/ATS