L'évacuation de centaines de touristes coincés à Kaikoura s'est achevée mercredi, deux jours après le puissant séisme qui a coupé cette localité du reste de la Nouvelle-Zélande. La secousse a fait deux morts et fragilisé des édifices jusque dans la capitale.
Arrivé dans la matinée, le HMNZS Canterbury, un bâtiment de la Marine néo-zélandaise a embarqué les derniers touristes qui n'avaient pas quitté la veille par hélicoptère cette bourgade de l'Ile du Sud.
Au moment du puissant séisme de magnitude 7,8 qui a frappé dans la nuit de dimanche à lundi, un millier de visiteurs étaient présents à Kaikoura, une localité de 2000 habitants connue comme un point de départ pour les excursions d'observation des baleines.
L'épicentre a été localisé à 23 km de profondeur, près de cette ville située à environ 90 kilomètres au nord de Christchurch, où un séisme de magnitude 6,3 avait fait 185 morts en février 2011.
Effort 'surhumain'
'Nous les avons tous. C'était un effort surhumain', s'est félicité auprès de l'AFP le porte-parole de la Croix Rouge Simon Makker. 'Les derniers à partir dansaient et chantaient dans les rues en s'en allant. C'était plutôt cool.'
Des navires de guerre américain, canadien et australien sont également attendus au large de Kaikoura pour apporter une aide d'urgence et un soutien logistique à ses habitants. Des éboulements ont coupé les routes et la voie ferrée permettant de rejoindre la localité, en proie à des coupures d'électricité et une pénurie d'eau.
M. Makker a expliqué que la plupart des touristes piégés à Kaikoura avaient été évacués par hélicoptère, et que le HMNZS Canterbury, qui devait mettre le cap sur Christchurch en fin de journée, en avait pris en charge 250. 'Il y a sans doute certains visiteurs qui sont demeurés à Kaikoura, mais l'objectif désormais est de venir en aide aux habitants', a-t-il dit.
Bâtiments fragilisés
La secousse a été ressentie dans une bonne partie du pays, et même à Wellington, capitale située à 250 km au nord de l'autre côté du Détroit de Cook. La ville semblait initialement avoir échappé à tout dégât majeur. Mais la mairie a fait part mercredi d'inquiétudes au sujet d'une soixantaine de bâtiments du centre-ville.
La secousse, l'une des plus puissante jamais recensée dans le pays, a été suivie par plus de 1700 répliques qui ont compliqué les efforts des secouristes.
/ATS