Un cas d'infection par le variant britannique du coronavirus a été identifié dans le Colorado. Il s'agit du premier cas répertorié sur le territoire des États-Unis d'Amérique, ont annoncé mardi les autorités locales.
Le patient porteur du 'variant B.1.1.7', considéré comme plus contagieux que la souche d'origine, est un jeune homme dans la vingtaine 'qui est actuellement en isolement dans le comté d'Elbert et n'a pas voyagé', précisent dans leur communiqué les services du gouverneur de cet Etat de l'Ouest américain.
Les autorités sanitaires ont ouvert une enquête, mais aucun cas contact n'a pu être identifié pour l'instant.
Selon des études, cette mutation du SARS-CoV-2 est particulièrement contagieuse, ce qui a incité les autorités britanniques à sonner l'alarme la semaine dernière. Rien ne démontre cependant à ce stade qu'elle entraîne des formes plus graves du Covid-19.
Le variant britannique a déjà été retrouvé dans plusieurs pays, comme la Suisse, le Portugal, la France, la Jordanie, la Corée du Sud ou encore le Chili. Sur le continent nord-américain, la mutation britannique avait déjà été identifiée au Canada le week-end dernier.
Inquiétude de Biden
Les Etats-Unis, qui comptent le plus grand nombre de morts du Covid-19 au monde, connaissent actuellement un rebond spectaculaire de l'épidémie, avec régulièrement plus de 200'000 cas confirmés et plus de 3000 morts par jour, depuis environ trois semaines.
Le président américain élu Joe Biden a déploré mardi les retards dans la distribution des vaccins anti-Covid-19 aux États-Unis. Il a souligné que les semaines à venir seraient 'très difficiles' sur le plan sanitaire.
Quelque 2,1 millions de personnes ont reçu une première injection de l'un des deux vaccins autorisés (Pfizer/BioNTech et Moderna), selon les dernières données des centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Ce nombre est loin de l'objectif affiché du gouvernement de l'actuel président Donald Trump, qui avait promis 20 millions de personnes vaccinées d'ici à la fin de l'année.
'Nous sommes en dessous du niveau auquel nous voudrions être', a reconnu l'éminent immunologue américain Anthony Fauci, qui conseille la Maison-Blanche sur la crise sanitaire. Il a dit espérer que le retard pris serait rattrapé en janvier.
Les ambulances font la queue
Dans un tweet envoyé dans la soirée, Donald Trump a estimé qu'il ne pouvait être tenu pour responsable des retards et que la balle était désormais dans le camp des Etats. 'Nous avons non seulement développé les vaccins [...] mais nous les avons envoyé dans les Etats', a-t-il souligné.
Pour Joe Biden, la situation est grave: 'Les semaines et mois à venir vont être très difficiles pour notre pays', a-t-il martelé. 'Peut-être les plus difficiles de toute la pandémie.' Malgré les appels des autorités à rester chez soi, des millions d'Américains ont voyagé pour fêter Noël en famille.
À Los Angeles, les ambulances font déjà la queue devant des hôpitaux saturés pour décharger leurs patients positifs au Covid-19. Dans ce contexte, le sud de la Californie a annoncé mardi prolonger son confinement. 'Le pire pourrait arriver début janvier', a averti un responsable sanitaire de l'Etat le plus peuplé du pays.
Quelques heures plus tôt, la future vice-présidente de Joe Biden, Kamala Harris, avait reçu la première des deux doses du vaccin de Moderna contre le Covid-19.
/ATS