Ada Colau sera investie samedi maire de Barcelone avec les voix d'indépendantistes et socialistes qui lui permettront d'avoir la majorité absolue, ont annoncé plusieurs partis vendredi. Cette militante anti-expulsions est l'une des égéries du mouvement des indignés.
Ada Colau était pratiquement certaine d'être maire, étant arrivée première aux municipales du 24 mai. Sa liste, soutenue par la formation antilibérale Podemos, a obtenu 11 élus sur 41, contre dix pour celle de Xavier Trias, le maire conservateur sortant.
Elle sera soutenue par ERC, un parti de gauche indépendantiste républicain disposant de 5 sièges, et les socialistes (quatre sièges). Cette militante anti expulsions de 41 ans va ainsi devenir la première femme à la tête de Barcelone, 1,6 million d'habitants.
'Nous allons voter pour l'investiture d'Ada Colau par sens des responsabilités parce que nous croyons en l'union des personnes engagées pour la justice sociale, le progrès et le bien-être', a annoncé vendredi Alfred Bosch, chef de file d'ERC dans la ville.
Vendredi soir, le conseil du parti socialiste à Barcelone a pris la même décision, selon son candidat Jaume Colboni. Un élu du petit parti antilibéral CUP s'est également engagé à la soutenir.
L'échec de la droite
Comme à Madrid, la droite avait tenté de convaincre les socialistes de former une alliance contre la candidate indignée, accusé de menacer l'ordre établi, pour éviter que Barcelone ne devienne 'la capitale des antisystèmes'. Sa tentative n'a pas été suivie d'effet.
Ada Colau, qui sera investie samedi à partir de 17h00, devra cependant nouer des alliances pour obtenir une majorité stable au-delà de cette séance de prise de fonction, son conseil municipal étant très divisé, avec sept forces en présence.
Elle entend en effet mettre en oeuvre un plan de choc contre les inégalités à Barcelone. Elle prévoit de stopper les expulsions de logements, de baisser les tarifs de l'énergie et de mettre en place un revenu minimum de 600 euros.
/ATS