Il est possible d'éliminer complètement l'Ebola d'Afrique de l'Ouest cette année, mais il faudra maintenir les capacités de surveillance en 2016, a affirmé mercredi l'OMS. Deux cas ont été rapportés la semaine dernière.
De retour de la région, le Dr Bruce Aylward, représentant spécial du directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a affirmé que le petit nombre de cas, cinq en tout, au cours des dernières semaines, est 'très positif'.
'Ces chiffres très bas nous donnent un grand espoir de finir le travail. Parvenir à zéro cas est très possible encore cette année', a déclaré le Dr Aylward.
Il a averti toutefois que des risques de réapparition de la maladie subsistent en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, en particulier avec la saison des pluies. Le virus est à l'état endémique chez les animaux dans la région, a-t-il expliqué.
Démarrage de la phase 3
L'ONU va lancer prochainement la phase 3 de ses opérations, après la phase 1 l'an dernier et la phase 2 ces six derniers mois. Elle aura pour but de maintenir les capacités de surveillance et de réponse des équipes sur le terrain pour pouvoir réagir rapidement à tout nouveau cas, a expliqué le Dr Aylward.
'Il faudra maintenir les capacités de surveillance en 2016', a déclaré le spécialiste. Il faut en particulier encadrer et surveiller les survivants, alors que le virus peut persister plusieurs mois dans le corps humain.
La découverte d'un nouveau cas dans un village du nord de la Sierra Leone, la semaine dernière, montre que le personnel sanitaire a 'raté une chaîne de transmission' a déclaré le Dr Aylward. Le village de Sellu Kafta, dont la population approche le millier d'habitants, a été placé en quarantaine la semaine dernière pour 21 jours, la durée maximale d'incubation du virus.
Et l'OMS a déclaré jeudi dernier la fin de la transmission du virus Ebola au Libéria. L'épidémie y a fait près de 4800 tués sur un peu plus de 10'600 cas.
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Au total, elle a fait depuis plus de 11'300 tués pour quelque 28'000 cas, un bilan sous-évalué, de l'aveu même de l'OMS.
/ATS