La migration est un symptôme. La cause en est le désespoir, a dit lundi le Haut Commissaire en ouvrant à Genève une session de trois semaines du Conseil des droits de l'homme. Zeid Ra'ad Al Hussein a dressé une longue liste de violations graves dans plusieurs pays.
'Les troubles politiques, la répression, la violence et la guerre sont devenus si répandus qu'ils poussent des millions de personnes à risquer leur vie pour trouver un peu de sécurité', a déclaré le Haut Commissaire aux droits de l'homme.
'La migration est le symptôme. La cause est le désespoir, après que des violations répétées des droits de l'homme ont dépouillé un individu de tout espoir de justice et de dignité', a affirmé Zeid Raad Al Hussein.
Le Conseil des droits de l'homme doit tenir un débat urgent dans l'après-midi sur les droits des migrants, à la demande de l'Union européenne, en lien avec l'augmentation du nombre de migrants qui cherchent un refuge en Europe, en Asie du sud-est et en Australie.
Cauchemar syrien
Le Haut Commissaire a demandé aux gouvernements présents dans la salle 'd'exercer leur influence pour inverser le cauchemar' vécu par les Syriens depuis quatre ans. La Syrie est la crise humanitaire la plus grave depuis la Seconde guerre mondiale, avec sept millions de déplacés et quatre millions de réfugiés, a-t-il rappelé.
'Une grande partie du Moyen-Orient est engloutie dans la violence et cette férocité se répand', a affirmé le Jordanien. Le Haut Commissaire a dénoncé les abus commis par le groupe Etat islamique en Irak, la situation catastrophique en Libye et au Yémen, les arrestations en Egypte et au Bahreïn, le blocus de Gaza.
De son côté, Amnesty International (AI) a dénoncé lundi dans un rapport l''échec honteux' de l'action de la communauté internationale face à la 'pire crise des réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale'. L'ONG a par ailleurs appelé les États à plus de coopération.
/ATS