Les deux candidats conservateurs en lice pour devenir le prochain chef du gouvernement du Royaume-Uni se sont affrontés mercredi pour la 12e et dernière fois. Ils ont débattu devant les membres du parti appelés à les départager.
La ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, est donnée favorite par les instituts de sondage pour remplacer le Premier ministre sortant Boris Johnson, face à son rival Rishi Sunak. Le vote par correspondance et en ligne des quelque 200'000 membres du parti, qui a commencé au début du mois, se termine vendredi. Le vainqueur sera annoncé lundi prochain et prendra ses fonctions à Downing Street le lendemain.
Mme Truss a déclaré que si elle est élue, elle 'se concentrera sur les prix de l'énergie pour les consommateurs et sur la manière de relancer l'économie britannique'. Elle s'est engagée à réduire les impôts pour stimuler la croissance, mais elle n'a pas encore précisé comment elle aiderait les Britanniques à faire face à la hausse de leurs factures cet hiver, alors que des millions de personnes sont menacées de ne pas pouvoir payer leurs frais de chauffage, notamment.
Avance des travaillistes
L'ancien ministre des Finances Rishi Sunak a déclaré que la maîtrise de l'inflation serait sa priorité, estimant que les plans de réduction des impôts de Mme Truss étaient trop audacieux. Quel que soit le vainqueur de la consultation, il pourrait avoir du mal à réunir les conservateurs, les divisions ayant été aggravées par l'âpreté de la lutte pour le pouvoir.
M. Sunak a adopté un ton plus conciliant à l'égard de Mme Truss lors de la réunion de mercredi, qui s'est tenue devant des milliers de membres du Parti conservateur réunis dans la Wembley Arena de Londres. La Grande-Bretagne doit organiser des élections générales au plus tard en janvier 2025, mais elles pourraient être avancées.
Selon de récents sondages, les conservateurs devraient avoir du mal à conserver le pouvoir. Le Parti travailliste, principale formation d'opposition, possède dans les études d'opinion une avance à deux chiffres sur les Conservateurs, dans un contexte de détérioration de l'économie.
/ATS